Essai vidéo - Mercedes SLS Roadster : plus désirable, c’est possible ?

Le cœur de cette SLS se trouve sous l’immense capot qui abrite le V8 6.2 incliné à 90° développant ici 571 ch et un couple de 660 Nm à 4 750 tr/min. C’est encore plus fort que sur la C63 AMG mais la principale nouveauté réside dans son emplacement puisque celui-ci est implanté en position centrale avant, ce qui explique mieux la longueur conséquente de ce capot. Comme la plupart de ses concurrentes, la SLS est commercialisée uniquement avec une boîte automatique à double embrayage à 7 rapports. Même sans avoir mis le contact, la lecture des caractéristiques techniques donnent le frisson. Une Vmax de 317 km/h, un 0 à 100 km/h englouti en seulement 3,8 s tandis que les 200 km/h sont atteints en 11,3 s. Des chiffres qui inspirent le respect et qui confirment la SLS dans l’élite de l’automobile.


Essai vidéo - Mercedes SLS Roadster : plus désirable, c’est possible ?

Venons-en maintenant aux choses sérieuses. Le contact s’effectue en actionnant un bouton rouge sur la console centrale. Tout de suite, le son rauque et envoûtant du V8 AMG vous envahit les oreilles tout en réveillant par là même vos voisins. Cette sonorité est LA marque de fabrique de Mercedes. Les glougloutements du ralenti laissent la place, lors des phases d’accélération à un râle grave et caverneux qui nous enchante. Les routes de champagne qui ont servi de cadre pour notre essai raisonnent encore après notre passage et c’est donc le plus logiquement du monde que nous terminons notre périple en empruntant l’ancien circuit de Reims-Gueux aujourd’hui devenu une route quelconque. La ligne droite des stands avec les vestiges des bâtiments qui sont restaurés par une poignée de passionnés retrouve le temps d’une après-midi son charme d’antan à l’époque des Grands Prix de l’ACF où ce circuit était considéré comme l’un des plus rapides de France. Il faut reconnaître qu’il est impossible de rester insensible à la longue ligne droite. Très vite, le compte-tours et le compteur de vitesse grimpent et on atteint des vitesses totalement illégales qui débutent par le chiffre 2. Sans surprise, les accélérations vous clouent contre le dossier du siège et il est grandement conseillé d’utiliser les palettes au volant afin de rester le plus fidèle à la philosophie de la SLS. Le mode automatique est paramétrable suivant plusieurs modes mais on reprochera toutefois un manque de réactivité en mode normal. Pour les habitués de la conduite sans aide électronique, il est bien évidemment possible de les déconnecter partiellement ou totalement. Mercedes a d’ailleurs eu la bonne idée de proposer un écran qui récapitule les modes enclenchés que ce soit pour la boîte de vitesses, l’amortissement ou l’état de l’ESP.

Essai vidéo - Mercedes SLS Roadster : plus désirable, c’est possible ?

Comme souvent, le principal effet pervers de la disparition du toit est une perte de rigidité, ici, il n’en est nullement question. Le toit n’est plus là mais Mercedes a installé des renforts à différents endroits pour pallier tout manque de rigidité. Résultat, aucune vibration parasite au niveau de la baie de pare-brise par exemple et une prise de poids plus que limitée puisque celle-ci se monte à environ 40 kg, ce qui est très raisonnable. L’une des particularités de cette SLS Roadster réside dans la taille différente de ses roues entre l’avant et l’arrière 19 et 20 pouces ; une chose devenue extrêmement rare de nos jours. Ajoutez à cela, un centre de gravité très bas et une largeur conséquente et vous obtenez un roadster rivé à la route au comportement particulièrement bien équilibré et qui se montre tout à fait recommandable pour de longues distances. C’est d’ailleurs ce qui surprend le plus car cette version roadster est nettement plus confortable que le coupé avec des réglages de suspension nettement moins fermes. Les virages sont passés avec une facilité déconcertante et l’agilité est un modèle du genre tout en restant inférieure par exemple à celle du Ferrari 458. Mais à vrai dire, les deux ne jouent pas vraiment dans la même cour puisque l’italienne met en avant sa sportivité pure et dure tandis que la SLS se comporte plus comme une GT Sport. Les possesseurs de SLS plus extrêmes trouveront également leur bonheur grâce à l’AMG Ride Control qui permet d’apporter différents réglages aux suspensions.