Jean-Paul Morin qui est notamment directeur adjoint de l’ABTE (Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnement), à l’université de Rouen, a présenté à l’occasion de la conférence de presse du CCFA du 3 décembre un exposé sur « La réalité de l’impact du diesel dans les particules atmosphériques ». Ses conclusions en matière d’émission des moteurs diesel tendent à légitimer les progrès réalisés depuis plusieurs années : « Quand bien même le potentiel cancérogène des émissions Diesel antérieures aux années 80 serait avéré, cette décision ne saurait être applicable aux émissions des moteurs diesel actuels du fait des progrès accomplis en matière de dépollution des phases particulaires et gazeuses. La problématique de la réduction des émissions primaires de NO2, spécificité liée au Diesel, doit être une priorité. D’importants investissements de recherche sont en cours dans ce domaine où des progrès sont attendus à relativement court terme. »


Lors de cette conférence, Jean-Paul Morin a également remis en cause la décision de l’OMS prise, selon lui, à partir de données obsolètes. L’étude sur laquelle l’OMS se serait basée aurait été menée à partir de relevés allant des années 50 aux années 80. Il a expliqué que plusieurs études montrent que la toxicologie des années 80 n’est plus de mise. Il est même allé jusqu’à dénoncer une décision politique de l’OMS prise sous l'effet de « pressions internationales ». Sans toutefois désigner clairement lesquelles.


Une synthèse de l'intervention de Jean-Paul Morin est disponible sur le site du CCFA (cf. lien ci-dessous)