Audi a choisi, dans un premier temps, le Q7 pour supporter le V12 diesel le plus puissant au monde. La supercar, R8, inaugurera quant à elle le gros mazout à l’orée 2010.

Ce V12 de 6.0 est étroitement dérivé de la compétition et notamment de l’endurance. Il délivre une puissance de 500 ch et un couple extraordinaire de 1 000 Nm. Côté technique, la pression d’injection atteint 2000 bars et les deux turbocompresseurs placés au creux du V peuvent souffler jusqu’à 2,7 bars. Autre pécisions. Près de 50% des gaz d'échappement sont recyclés vers l'admission réduisant ainsi les émissions de NOx.

Pour l’avoir testé durant quelques kilomètres, ce V12 nous a fasciné. Tout d’abord par sa sonorité qui n’a rien de commun avec un diesel classique. Ce râle gutural effraye dans un premier temps. Puis rassure dans un second, car, à l’oreille, sa puissance semble inépuisable.

Essai - Audi Q7 V12 TDI : le diesel le plus puissant au monde

Cette mécanique de précision est accouplée à une boite Tiptronic. Cette dernière se charge d’avaler les 1000 Nm sans sourciller. La répartition aux 4 roues est confiée à une transmission Quattro selon un rapport 40% à l’avant et 60% à l’arrière, pour une conduite "typée" propulsion.

La réponse du V12 est directe mais moins violente à ce qu'on pourrait s’attendre. C’est une fois qu’on presse un peu plus le champignon qu’on est littéralement catapulter dans son siège. Sentir 2.7 tonnes de ferraille se soulever en un clin d’oeil est une expérience plutôt rare de nos jours. Ce Q7 V12 affiche des chronos de voiture de sport avec un 0 à 100 km/h avalé en 5,5 secondes et une V-max bridée à 250 km/h. Un propriétaire de M3 a même été surpris, du haut de son rétroviseur, de voir les 4 anneaux lui résister sur quelques kilomètres d'autobahn. Pour la conso c’est une autre histoire. Selon Audi le V12 se contente de seulement 11,3 l/100km. Dans nos mains, sa faim a été gargantuesque avec près de 17l/100 Km.

Comportement

Le châssis reçoit des réglages spécifiques. Renforts en alu, garde au sol à 5 niveaux de réglage, stabilisation du roulis à 3 niveaux. Audi a équipé son Q7 de tout l’attirail technologique dont il dispose en matière de dynamisme. Mais le constructeur ne peut pour autant défier les lois de la physique. Les 2.6 tonnes du mastodonte et son envergure dans l’air restent de gros handicaps pour parler de comportement sportif. Toutefois le Q7 freine très fort et c’est déjà ça. Soucieux en matière de sécurité Audi lui a implanté un freinage en céramique/carbone d’une extrême endurance. On peut même apercevoir un monogramme « Audi Ceramic » à travers les imposantes jantes de 20 pouces (21 pouces en option).