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Dossier : les voitures chinoises à l’assaut de l’Europe

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Paul Pellerin

La Chine veut concurrencer les constructeurs européens sur leur propre marché, en proposant des modèles électriques et hybrides de bonne qualité et à un tarif attractif. Aujourd’hui seuls quelques constructeurs chinois s’aventurent dans nos contrées, mais cela devrait changer très rapidement. En fournissant dans le monde entier de nombreux composants pour les voitures électriques, en particulier les batteries, la Chine veut devenir incontournable dans le domaine de la voiture électrique sur tous les continents.

Dossier : les voitures chinoises à l’assaut de l’Europe

Il y a peu de temps encore, on considérait en Europe les voitures chinoises avec dédain. Il est vrai les constructeurs chinois qui s’étaient aventurés dans les salons européens n’avaient pas vraiment convaincu. À cette époque, les voitures chinoises n’affichaient pas le même standard de présentation (qualité perçue, assemblages…) que les voitures européennes, elles ne respectaient pas toujours les normes très contraignantes en matière de sécurité ou d’antipollution et les constructeurs chinois n’avaient pas de réseau sur lequel s’appuyer pour l’après-vente. Ça, c’était avant que les voitures électriques ne deviennent incontournables, grâce à des incitations fiscales, en réponse à une augmentation des prix du carburant et aussi par la chasse à la voiture thermique décrétée par certaines municipalités…

Les voitures chinoises s'alignent sur la production européenne

En moins de deux ans, les constructeurs chinois, qui sont fortement encouragés par leur gouvernement, se sont mis à exporter leurs autos, en grande partie électriques, sur le vieux continent. Une voiture électrique nécessitant moins d’entretien n’a pas besoin de disposer d’un grand réseau de distribution, un partenariat avec un spécialiste de l’après-vente suffit. Pour les commandes, un site internet bien conçu et quelques points de vente dans les grandes villes (dans les centres commerciaux par exemple) suffisent pour attirer la clientèle. Les constructeurs chinois ont également beaucoup investi dans leurs autos et la différence de présentation avec les voitures européennes n’est plus à l’ordre du jour. De plus, les marques automobiles chinoises pratiquent souvent une politique tarifaire agressive ce qui leur permet de grappiller des parts de marché.

La Chine passe par la Scandinavie

Pour arriver à se faire un nom sur le continent européen, les constructeurs ont trouvé une belle porte d’entrée, la Norvège. Dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, les constructeurs chinois font le forcing et représentent 10 % du marché des autos électriques (un type de voitures plébiscité dans ce pays parce que les voitures thermiques sont lourdement pénalisées fiscalement). Mais la Norvège n’est qu’une étape pour les constructeurs chinois qui veulent conquérir d’autres pays en Europe. Chez nous, le constructeur chinois le mieux représenté est MG Motor. La marque anglaise qui appartient depuis 2007 au groupe Shanghai Automotive Industry Corporation et à sa filiale SAIC Motor Europe a fait un gros effort sur notre marché pour lancer ses autos électriques et hybrides rechargeables au point d’avoir immatriculé presque 1 500 véhicules durant le premier trimestre 2022 (soit 2,35 % des catégories électriques et hybrides rechargeables). Avec un réseau d’une centaine de concessionnaires, MG est bien implanté et élargit son offre avec l’arrivée d’un break électrique MG5.

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Une pluie de nouveaux constructeurs

Si pour le moment les chiffres de ventes des voitures chinoises sont limités dans notre pays, ils augmentent et augmenteront dans les prochains mois parce que l’offre des constructeurs chinois va s’élargir avec l’arrivée de nouvelles marques. Elles sont en effet nombreuses à vouloir se faire un nom en Europe et aussi dans notre pays. Outre Aiways, Link&Co et Seres qui vendent déjà des autos en France, Byd, Byton, Nio, Ora, Voyah, Wey, Zreek veulent faire de même. Dans les deux prochaines années, de nouveaux constructeurs pourraient s’implanter chez nous et montrer qu’il faudra compter avec la Chine, en particulier dans la catégorie électrique qui est celle qui est amenée, avec les nouvelles restrictions pour les moteurs thermiques, à se développer au fil du temps.

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La Chine est déjà là

Il faut d’ailleurs déjà compter avec l’Empire du Milieu sur le marché automobile européen, car quelques marques sont passées sous pavillon chinois ou affichent un actionnariat chinois important. Ainsi le groupe Geely anime Lotus, Proton le constructeur malaisien et surtout la marque suédoise Volvo dont le nouveau Volvo C40 partage ses dessous avec les voitures de chez Polestar. Un nouveau constructeur qui pour le moment est empêché de venir en France à cause d’un problème de logo, des chevrons inversés qui sont trop proches des chevrons de Citroën. La marque française ayant obtenu gain de cause auprès du tribunal en juin 2020, Polestar devrait changer de logo pour venir chez nous, mais il n’est pas sûr que Polestar le veuille. Geely se consolera avec ses autres marques Link&Co et Zeekr. Elle se consolera aussi avec la marque Smart qu’elle partage depuis peu avec Daimler, et avec le nouveau SUV qui se sera dévoilé le 7 avril prochain et qui se déplace pour le moment sous tenue de camouflage.

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Une Renault chinoise

De la Chine viendra aussi une nouvelle Renault, ou plutôt une Mobilize, puisque la nouvelle marque du Losange consacrée à la mobilité va lancer en France cette année, la Limo assemblée par son partenaire Jiangling. Une voiture qui sera réservée aux chauffeurs de taxi et de VTC sous forme de location. Cette Mobilize Limo arrive sur le marché européen après la Dacia Spring qui elle aussi produite en Chine. Et l’on ne parle pas de la DS9 de DS Automobiles (groupe Stellantis) qui est elle aussi produite en Chine.

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Numéro 1 des batteries, numéro 1 de l’automobile ?

La Chine est le plus grand marché automobile du monde et les ventes sur ce marché ont augmenté de près de 4 % en 2021. Cette hausse est liée en grande partie aux ventes de véhicules électriques et hybrides (+ 158 % en 2021). Avec des dizaines de constructeurs chinois disposant de ce type de véhicule dans leur catalogue et désireux à exporter leurs véhicules dans le monde entier, il était naturel de les voir prendre le chemin de l’Europe. D’autant plus que l’Union européenne veut interdire les ventes de véhicules thermiques à partir de 2035. Si ce n’est pas encore la déferlante, les constructeurs européens surveillent avec intérêt (et appréhension ?) l’arrivée des constructeurs chinois. Il faut d’ailleurs rappeler que deux des principaux fournisseurs de batteries au monde sont chinois (CATL et BYD) et que bien que jeunes, les entreprises automobiles chinoises ont un sérieux savoir-faire dans le domaine de la voiture électrique. Alors demain, roulerons-nous tous en voiture électrique chinoise ? Peut-être pas, mais beaucoup d’entre nous pourraient le faire, surtout si la politique des constructeurs chinois reste toujours agressive en matière de tarif.

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