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Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur

Dans Nouveautés / Nouvelles versions

Manuel Cailliot

PSA a absorbé Opel... Du coup, le Grandland X, nouveau SUV compact de la marque, partage nombre d'éléments avec le Peugeot 3008, recouverts d'une carrosserie typiquement Opel. Et le résultat est carrément convaincant. Au point que l'élève surpasse le maître ? Réponse avec cet essai de la version de pointe 2.0 D 177 ch.

Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur

En bref

Nouvelle version du Grandland X

2.0 diesel 177 ch, 400 Nm

Une seule finition Ultimate

39 850 € + malus de 210 €

 Le mariage entre PSA et Opel a été consommé l'année dernière, en 2017. Et même si avant cette date, des partenariats avaient été noués, il n'y a que les plus récents des modèles du constructeur allemand qui partagent avec leurs homologues de chez PSA des plateformes, moteurs et éléments techniques communs.

C'est le cas aujourd'hui du 2008 et du Crossland X, et donc de ce Grandland X, qui est un cousin technique du Peugeot 3008.

Difficile à croire tant les looks de l'un et de l'autre sont opposés. Modernité et agressivité exacerbée pour l'un, classicisme pour l'autre. Pour autant, l'Opel est loin d'être vilain. Ses lignes sont toutes en élégance, les proportions sont équilibrées et les commentaires des observateurs, même profanes en matière d'automobile, sont globalement élogieux. Le Grandland X reprend tous les codes de la marque : signatures lumineuses en double aile, flancs creusés, montant arrière en forme d'aileron de requin. C'est certes plus lisse qu'un 3008, mais aussi plus consensuel. Et dans la catégorie, il y a des exemples de design qui ne déchaînent pas non plus les foules (Volkswagen Tiguan, Seat Ateca, Ford Kuga, même si tout cela reste subjectif)...

 

La face avant est typiquement Opel, avec grande calandre et signature lumineuse à ailes doubles. Le blanc va bien à ce Grandland X.
La face avant est typiquement Opel, avec grande calandre et signature lumineuse à ailes doubles. Le blanc va bien à ce Grandland X.
Le profil est classique et élégant. Le montant arrière en aileron de requin est là encore typique. La longueur de 4,48 m est dans la moyenne.
Le profil est classique et élégant. Le montant arrière en aileron de requin est là encore typique. La longueur de 4,48 m est dans la moyenne.
A l'arrière, feux effilés et fausse double sortie d'échappement signent un style moderne mais passe-partout.
A l'arrière, feux effilés et fausse double sortie d'échappement signent un style moderne mais passe-partout.

 

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On vous laissera juge pour l'extérieur. Mais à l'intérieur, un certain consensus se dégage. C'est ici définitivement classique et sans relief. Très ressemblante à celle des Insignia Grand Sport et surtout Crossland X, la planche de bord n'amuse pas la galerie. Rationnellement organisée, ergonomique dans ses commandes, elle est par contre sombre et sans joie. Mais, et c'est positif, elle est magnifiquement bien finie et assemblée. La qualité des matériaux est à citer en référence, on est ici au même niveau que le Volkswagen Tiguan, et supérieur au 3008, dans un autre style. Et ce n'est pas le moindre des compliments.

La planche de bord est certes de facture classique, assez terne en présentation, mais son ergonomie est sans reproche, et sa qualité de fabrication au-dessus du lot des SUV compacts.
La planche de bord est certes de facture classique, assez terne en présentation, mais son ergonomie est sans reproche, et sa qualité de fabrication au-dessus du lot des SUV compacts.

Les passagers, eux, sont installés dans une banquette confortable et spacieuse, où même le passager central sera pour une fois bien traité (assise pas trop dure et tunnel de transmission quasi absent).

Malgré une longueur de 3 cm supérieure à celle de son cousin français (4,48 m), le volume de coffre banquette en place est inférieur (514 litres contre 520) mais ce n'est pas rédhibitoire, cela représente l'équivalent de 4 bouteilles d'eau... Par contre, le volume maxi, banquette rabattue (elle forme un plancher presque plat), est supérieur de 170 litres (1 652 litres contre 1 482). Au global, les chiffres sont dans la moyenne de la catégorie pour l'Opel. Seul le Tiguan fait beaucoup mieux, avec 615 litres et 1 655 litres.

 

L'habitabilité arrière est correcte pour la catégorie, et les trois passagers sont bien installés. Le tout petit tunnel de transmission n'est pas gênant.
L'habitabilité arrière est correcte pour la catégorie, et les trois passagers sont bien installés. Le tout petit tunnel de transmission n'est pas gênant.
Le volume de coffre de 514 litres est étonnamment inférieur à celui du 3008, mais correct dans la catégorie. Seul le Tiguan domine de loin les débats avec 615 litres.
Le volume de coffre de 514 litres est étonnamment inférieur à celui du 3008, mais correct dans la catégorie. Seul le Tiguan domine de loin les débats avec 615 litres.

 

Une mécanique qui donne des ailes

Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur

En partageant ses dessous avec le 3008, l'Opel hérite de la légère plateforme EMP2, mais aussi des moteurs et des boîtes du groupe PSA. D'abord proposé dans des petites puissances, pour ne pas faire de l'ombre au français, le Grandland X adopte aujourd'hui la plus musclée des mécaniques diesels, le 2.0 BlueHDI 180, qui devient 2.0 D 177 en passant de l'autre côté du Rhin. Il est obligatoirement couplé à la nouvelle boîte automatique EAT8, à convertisseur, qui comme son nom l'indique, est dotée de 8 rapports.

Et comme pour le 3008, cette mécanique donne des ailes au SUV compact au blitz. Sur le papier, la vitesse maxi grimpe à 214 km/h, le 0 à 100 km/h est abattu en 9,1 secondes, le tout pour une consommation de 4,9 l/100 km et des rejets de CO2 de 128 g/km, ce qui lui vaut un petit malus de 210 €.

Sur la route, le Grandland X se révèle bien plus confortable que son cousin 3008, mais aussi moins dynamique. Bien filtré et insonorisé, il excelle dans les voyages au long cours.
Sur la route, le Grandland X se révèle bien plus confortable que son cousin 3008, mais aussi moins dynamique. Bien filtré et insonorisé, il excelle dans les voyages au long cours.

Dans la vraie vie, et pour évacuer le sujet, ce bloc engloutit en moyenne 7,3 litres de gazole aux 100 km. C'est bien sûr plus que le chiffre officiel, mais cela reste bien placé par rapport à la puissance, au gabarit, et à la concurrence, moins économe dans sa grande majorité.

Au quotidien, les performances sont très largement suffisantes. Les accélérations comme les reprises sont vigoureuses, le Grandland X ne peine jamais, ne s'essouffle pas plus. Bien sûr, un Tiguan ou un Ateca TDI 190 sont encore plus véloces (0 à 100 en 7,5 s pour l'Ateca), mais c'est presque inutile... Déjà que le diesel 1.6 D 120 ou l'essence 1.2 Puretech 130 ch étaient suffisants, inutile de dire qu'avec 177 ch et 400 Nm sous le pied droit, les réserves de puissance et de couple sont confortables.

La boîte EAT8 couplée à ce diesel puissant représente un bon mariage.
La boîte EAT8 couplée à ce diesel puissant représente un bon mariage.

De son côté, la boîte EAT8 est une bonne surprise. Autant je l'avais trouvée moyenne en agrément couplée au Puretech 130 d'une Peugeot 308, autant ici, elle développe son plein potentiel. Cela tient certainement au couple supérieur du 2.0 diesel. Il permet à la boîte de ne pas hésiter entre les rapports aux vitesses intermédiaires et sur les rampes d'autoroute, son couple étant suffisant pour maintenir un rapport élevé. Du coup, elle fait le job avec efficacité, douceur et rapidité. L'absence de palettes au volant pour une gestion manuelle n'est pas pénalisante, sauf dans certaines descentes, pour obtenir un peu plus de frein moteur. On doit alors en passer par le levier, qui permet un mode séquentiel, mais avec un sens que je trouve inversé (on rétrograde en tirant). Un détail.

 

Même plateforme mais comportement opposé

Le confort amené par la boîte résonne avec celui de la voiture en général. Contrairement au 3008, au compromis ferme, le Grandland X est souple sur ses appuis. Le confort de roulage est donc excellent, au détriment évidemment du dynamisme de conduite. Sans non plus se montrer excessivement souple, le châssis prend un peu de roulis, et a tendance à rebondir un peu sur les bosses et les ralentisseurs. Ce qui incite à une conduite calme et apaisée. Entendons-nous bien, l'allemand sait rouler vite, mais au prix d'un peu plus de transpiration et de chahut qu'au volant du Peugeot (ou des Seat Ateca et Ford Kuga par exemple). Mais les autres concurrents adoptent aussi un compromis orienté vers le confort.

Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur

On voyage donc agréablement au long cours avec ce Grandland X, d'autant qu'une insonorisation soignée des bruits d'air et de roulement permet de converser sans problème à bord.

Les seuls griefs, finalement, viendront de la direction, qui manque de ressenti malgré une bonne précision, et du freinage. Ce dernier est efficace et mordant, mais il déleste un peu trop l'arrière du véhicule en freinage appuyé, provoquant une certaine instabilité. Il faut se montrer vigilant donc sur les gros ralentissements. Un bémol que peu de conducteurs détecteront en conduite de tous les jours.

 

Un équipement plus que fourni

Abordons enfin le chapitre équipement. Cette motorisation de pointe vient accompagnée automatiquement du plus haut niveau de finition Ultimate. Du coup, le prix peut paraître élevé dans l'absolu (40 060 € malus inclus), mais replacé au sein de sa concurrence, l'Opel est finalement plutôt intéressant. D'une part parce qu'il est moins cher que certains, Peugeot 3008 en tête, mais aussi Volkswagen Tiguan ou Mazda CX-5. D'autre part parce qu'il propose un pack d'équipement particulièrement complet, que d'autres peinent à égaler.

Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur
Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur
Essai - Opel Grandland X 2.0 D 177 : ennemi de l'intérieur

 Il intègre par exemple le freinage automatique avec détection des piétons, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l'alerte de franchissement de ligne active, le contrôle de somnolence, l'alerte de véhicule dans l'angle mort, l'aide au stationnement avant et arrière, la caméra 360°, le parking automatique, l'accès et démarrage sans clé, le hayon motorisé, la sellerie cuir, les sièges électriques chauffants et ventilés, le volant chauffant, la banquette arrière chauffante, le pare-brise dégivrant, la recharge de téléphone par induction, les phares à LED directionnels, le dispositif OnStar (appel d'urgence et borne wifi), le système multimédia à écran tactile 8 pouces, navigation 3D et commande vocale, le système audio Denon à 9 haut-parleurs, ou encore les jantes 19 pouces... Ouf, n'en jetez plus.

 

Au final, le rapport prix/équipement est très favorable, seul un Ford Kuga serait plus intéressant, mais il est désavantagé par un malus de 4 050 €, contre 210 € pour le Grandland X. Qui définitivement, représente une bonne affaire.

Chiffres clés *

  • Longueur : 4,47 m
  • Largeur : 1,85 m
  • Hauteur : 1,60 m
  • Nombre de places : 5 places
  • Volume du coffre : 514 l / 1652 l
  • Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
  • Carburant : Diesel
  • Taux d'émission de CO2 : 128 g/km
  • Bonus / Malus : NC
  • Date de commercialisation du modèle : Décembre 2017

* pour la version 2.0 DIESEL 177 ULTIMATE AUTOMATIQUE.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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