« Les pays du Nord n’ont fait que prendre la place occupée longtemps et brillamment avant eux par les vieux centres capitalistes de la Méditerranée. Ils n’ont rien inventé, ni dans la technique, ni dans le maniement des affaires. Amsterdam copie Venise, comme New York copiera Londres. Ce qui est en jeu, chaque fois, c’est le déplacement du centre de gravité de l’économie mondiale, pour des raisons économiques, et qui ne touchent pas à la nature propre ou secrète du capitalisme ».


Dixit Fernand Braudel.



On a vu en ce début de semaine Citroën choisir Shanghai pour présenter dans quelques jours un concept car de future limousine, la Metropolis. Avec cette auto, qui semble bien plus ambitieuse que l’actuel haut de gamme de la marque, la C6, on est loin de la démarche qui avait prévalu jusque-là chez Citroën concernant son développement en Chine. Exit les véhicules recyclés des marchés européens… Aussi est-ce peut-être du marché chinois que viendra, pour le constructeur aux chevrons, l’opportunité de se positionner durablement comme constructeur premium. Le concept Metropolis semble en tout cas aller en ce sens.


Chez Renault, on le sait (et on le découvrira très prochainement à travers une longue interview accordée par Thierry Koskas, directeur du projet véhicule électrique, à Caradisiac) priorité stratégique a été donnée au développement de l’offre de véhicules électriques. Le pari, en terme d’objectif de parts de marché et de rapidité de déploiement, est osé et pose de nombreuses questions, pratiques notamment. Il est également risqué. Plus risqué que ce que ne le laisse entendre le discours officiel et bien rôdé en vogue chez Renault. Seulement, Renault ne nous dit peut-être pas tout. Et compte sans doute aussi sur le marché chinois pour réussir son pari. Il faut dire que la Chine compterait déjà cent millions de vélos à assistance électrique. A ce rythme-là…