Pour Mercedes, la Classe B est une réussite commerciale qui s’est écoulée à 700.000 exemplaires à travers le monde depuis 2005. Pour Mercedes France, ça n’était rien moins qu’un best seller extraordinaire puisque 10% de cette production a été vendue dans l’hexagone. Si cette première génération qui reprenait le châssis sandwich de la Classe A tendait vers le monovolume à chapeau haut, ce n’est plus le cas de cette nouvelle génération W246 qui adopte une architecture classique la rendant tout d’un coup nettement plus sportive d’aspect. Par ailleurs, Mercedes a déjà annoncé 3 nouvelles déclinaisons sur cette plateforme et n’a pas voulu démentir l’arrivée d’une version AMG, ce qui la confirme de facto. Une version e-Cell Plus est également en cours de finalisation.

Essai vidéo - Nouvelle Mercedes Classe B : profil bas pour ambitions en hausse

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Plus chaleureuse, plus accueillante, plus jeune


La vocation pratique et familiale de la Classe B lui confère une allure de break cubique à hayon droit moins élancé qu’une A3 Sportback par exemple. C’est voulu car la prochaine Classe A n’aura plus rien à voir avec l’actuelle et deviendra un coupé sport assumé. Les clients actuels de la Classe A qui aiment les 5 portes et l’aspect pratique de leur monospace citadin devront donc se rabattre sur cette nouvelle Classe B. Dans le segment, cette dernière se situe quasiment à mi-chemin entre une nouvelle BMW Série 1 qui a pris de l’embonpoint (et qui est légèrement plus volumineuse qu’une A3 Sportback) et un Renault Scenic ! 4.36m de long, c’est près de 9 cm de plus que l’ancienne Classe B et 1.56m de haut, c’est quasiment 5 cm de moins ; en matière de design, on a une voiture plus « horizontale » et plus fine qu’auparavant, c’est indéniable. Quant au flanc creusé façon crosse de hockey, je vous laisse décider si, comme le dit Mercedes, cela renforce le dynamisme ou pas !


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Dès l’ouverture de la porte conducteur, on comprend que l’habitacle a lui aussi subi une refonte philosophique. D’un design tracé à la règle, très daté, très fade (très Mercedes en somme), on passe à un dessin infiniment plus chaleureux où la courbe n’est plus bannie. Ça ondule, il y a du relief, l’écran multifonction de 15 cm ressemble à une tablette numérique (non tactile), les aérateurs repris du SLS attirent l’œil et selon la finition choisie, ça peut être réellement flatteur. La bonne impression ne résiste pas à un examen approfondi avec un dessous de tableau de bord traité à la légère, quelques sonorités creuses, des inserts décoratifs pas toujours convaincants vu de près, des plastiques légers et une console centrale dont le retour entre les sièges a le petit coté cheap et mobile que l’on retrouve normalement dans des marques plus « populaires » mais ceci s’explique.


Mercedes fait profil bas en affirmant ne pas rechercher le prestige avec cette nouvelle Classe B mais plutôt en délivrant une voiture pratique, sûre et surtout accessible !

Ainsi, Mercedes fait l’éloge de l’espace aux genoux aux places arrière « plus important que sur la Classe E supérieure » qui est tout de même considéré comme le taxi idéal en Allemagne ! Certes, c’est remarquable pour une auto de 4.36m mais, si l'on jette un œil aux caractéristiques de l’ancienne Classe B, on remarque qu'elle était déjà mieux lotie que la Classe E dans le domaine. De là à dire que c’est cette dernière qui est étriquée …


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Cet espace un peu plus généreux pour les genoux de vos passagers se paie dans le coffre dont la capacité diminue de 544 à 486l mais cela reste une valeur généreuse qui peut l’être encore plus avec l’option Easy Vario Plus (790€) qui permet au fauteuil passager d’être replié et de faire coulisser les sièges arrière vers l’avant. Dans sa meilleure configuration, le chargement peut alors se répandre dans 1545 dm3. Notez que l’on peut toujours régler en hauteur (3 ou 4 cm pas plus) son plancher de coffre.


Mieux équipée et moins chère, voilà la performance


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La performance essentielle de la nouvelle Classe B tient dans le fait que ce changement de philosophie qui tend à attirer une clientèle plus jeune (le lot complet de connexions USB, Bluetooth, Aux, internet en option est disponible) et l’intention affichée de monter en gamme n’est pas une justification à la hausse des prix.


L’équipement est copieux avec l’apparition des dernières technologies qui, comme ailleurs, tendent à se répandre sur les segments inférieurs. Ainsi, on a droit de série au Collision Prevent Assist et à l’Attention Assist dont les innombrables capteurs scrutent vos faits et gestes et ne manquent pas de vous indiquer vos errements de conduite tout en préparant la voiture au pire. Indicateurs lumineux et alertes sonores pullulent pour vous dire que quelqu’un est dans l’angle mort, que vous franchissez une ligne sans clignotant (Pack Drive Assist à 900€), que vous vous endormez au volant ou que vous vous rapprochez dangereusement d’un obstacle qui se déplace manifestement moins vite que vous ! Pour l’Attention Assist, les capteurs définissent dans un premier temps le type de conduite que vous avez (douce, nerveuse …) mais aussi le temps passé au volant, l’heure de la journée et jusqu’à 70 paramètres différents pour distinguer un vrai assoupissement. Il est ainsi impossible de simuler un endormissement en ne prenant le volant que quelques minutes. Notez que ce système requiert que le conducteur réagisse rapidement car s’il prépare l’auto à un éventuel choc (ceintures prétendues, circuit de freinage en pression, aide au freinage d’urgence), il ne dispose pas du freinage automatique. Pour cela, il faut souscrire à l’option Distronic Plus à 1050€. Selon Mercedes, ces aides de série devraient permettre d’éviter 20% des collisions et réduire l’importance d’au moins 25% des accidents n’ayant pu être évité.


Avec un éventail de prix qui, pour l’instant, s’étend de 25.900 euros à 37.200€ euros sur 4 motorisations, 2 essence (122 et 156 ch) et 2 diesel (109 et 136 ch), on constate à équipement égal, une baisse des prix d’environ 8 à 9% en moyenne par rapport à l’ancienne. Pour comparer, on est ici sur une grille de tarifs voisine de celle d’un Renault Scénic !


Nouveaux moteurs


Avant que n’arrive très vite des versions B220 Cdi et B250 plus puissantes, l’offre moteur de départ est constitué d’un traditionnel 1.8l turbodiesel disponible en configuration 109 et 136 ch et d’un tout nouveau 1.6l turbo essence de 122 ou 156 ch. Tous sont à injection directe, couplés à une boîte manuelle 6 rapports et équipés d’un système Stop&Start désactivable via un bouton Eco placé sur la console. En option (1950 €), Mercedes proposera dans le courant 2012 une boîte double embrayage 7 rapports qui alourdit le train avant de 30 kg mais apporte un plus en matière d'agrément et de consommation.


Les émissions en baisse de 6 à 26% selon les versions font que tous ces modèles et ceux à venir sont étiquetés Blue Efficiency, donc non malussés chez nous. Précisons que l’aérodynamique très travaillée de ce qui ressemble tout de même à un cube joue aussi dans ces chiffres de consommation puisque le Cx est de 0.26 voire même de 0.24 lorsque vous opterez pour le futur Pack Eco !


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