Si l’on fait l’impasse sur le toit pivotant de la Ferrari Superamerica (trop exclusif) et la cinématique "abracadabrantesque" de la Heuliez Macarena (trop expérimentale), il devient difficile d’innover dans le domaine des coupés-cabriolets. Volkswagen a réussi ce challenge avec l’EOS.

Sa première particularité saute aux yeux. L’EOS ne possède pas en effet un porte à faux surdimensionné.

Volkswagen EOS : le jour s’est levé

Une bonne nouvelle qui est due principalement à la cinématique du toit qui se fractionne en 5 morceaux lors de la manœuvre de capotage et de décapotage avec comme originalité des montants qui s’escamotent sans se plier.

Deuxième point, le risque de se cogner au pare-brise en prenant place devient quasi nul car celui-ci est nettement plus court que celui d’une Renault Mégane CC.

Au-delà de cette prouesse, l’EOS se distingue de la concurrence par les possibilités qu’elle comporte. Vous pouvez ainsi profiter de la déclinaison cabriolet, coupé ou, et c’est une première mondiale, coupé avec un toit ouvrant panoramique.

Pour jouir des différentes configurations, il suffit d’actionner l’un des deux boutons se trouvant entre les deux sièges avant. Celui du milieu (noir) fait fonctionner le toit ouvrant tandis que la commande en aluminium déclenche le toit. Pour apprécier cette cinématique, vous devrez faire face tout de même à quelques petites contraintes comme l’obligation de maintenir la pression sur le bouton mais également d’avoir enclenché le frein à main. Il est donc impossible de rouler à faible allure en décapotant alors que certains modèles de la concurrence le permettent comme la Peugeot 307 CC. La vitesse d’exécution est aussi loin d’être une référence du marché puisque la manoeuvre demande 25 secondes contre 22 s pour une Renault Mégane.

Volkswagen EOS : le jour s’est levé
Volkswagen EOS : le jour s’est levé

Parmi les autres petits désagréments liés à ce toit, on retiendra également la capacité de coffre loin d’être exceptionnelle puisqu’elle oscille entre 205 litres (en cabriolet) et 380 litres (en coupé). C’est à dire dans la moyenne de la catégorie puisqu’une Renault Mégane CC propose un coffre variant entre 190 et 490 litres. Comptez entre 200 et 350 litres pour la Peugeot 307 CC.

Toutefois, il est difficile d’exploiter au maximum le volume de chargement de l’EOS en coupé en raison du couvre-bagages relativement imposant.

On regrettera aussi l’importance des montants arrière qui pénalisent fortement la rétrovision centrale et ¾. En revanche, bien vu le radar de recul qui prend en compte l’ouverture du toit en signalant toute personne ou obstacle qui entrerait dans le champs de surveillance. Une idée bienvenue puisque l’EOS mesure 21 cm de plus que la Golf.