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Essai - Skoda Citigo e iV (2020) : l'électrique pas chic, mais rudement pratique

Et si Skoda avait enfin trouvé la martingale pour imposer la voiture électrique dans le cœur et le garage des acheteurs ? Avec sa microcitadine, le tchèque propose une petite auto petite, pas chère et dotée d’une autonomie respectable. Une bonne à (presque) tout faire, qui ne souffre que de deux handicaps : son design inexistant et sa pauvreté d’équipements.

Essai - Skoda Citigo e iV (2020) : l'électrique pas chic, mais rudement pratique

 EN BREF

 - A partir de 21 600 €

- Batteries de 36,8 kWh

- Coffre de 251 litres 

 De plus en plus souvent, les noms de voitures sont des suites de lettres et de chiffres énigmatiques. Ainsi la nouvelle petite Skoda devient, on retient son souffle : Skoda Citigo e iV. Elle aurait pu se contenter de s’appeler Citigo, puisque disponible désormais en une seule version, électrique en l’occurrence. Mais non. Il lui a fallu un e (comme électrique) suivi d’un I comme « Intelligence » ou « Innovation » et d’un V comme « Vehicle », au cas où l’on aurait confondu la petite dernière tchèque avec une machine à laver. Et encore, on pourrait rajouter à ce nom le terme Ambition ou Style, selon les deux finitions possibles. Un nom long comme un générique pour une voiture courte, puisqu’elle ne dépasse pas 3,55m. Une taille qui en rappelle d’autres.

Comme un air connu

Et pour cause. En l’observant, on se dit qu’on l’a déjà croisé quelque part, cette microcitadine. Logique : c’est la sœur jumelle de la Seat Mii électrique, mais aussi de la Volkswagen e-Up tout aussi électrique. Profil, arrière, dessus, dessous, rien ne change. Il faut se poser devant l’engin pour le différencier de l’Espagnol. Ici, pour bien signifier qu’on est face à une auto électrique, la calandre n’est plus ajourée, comme sur la Seat, mais fermée. D’ailleurs la e-Up a eu la même idée. Pour le reste, il n’y a que les logos pour savoir où l’on est.

Une calandre fermée pour se distinguer.
Une calandre fermée pour se distinguer.

Mais finalement, ne vaut-il pas mieux conserver une équipe bien née ? C’est que les triplées du groupe allemand n’ont pas grand-chose à se reprocher. Certes, le design est du genre inexistant. Foin de fioritures, place à l’essentiel. C’est qu’il faut caser quatre adultes à l’intérieur, et ils s’y tiennent relativement bien. C’est qu’il faut aussi conserver un peu de coffre. Avec 256 petits litres, ce n’est pas un hall de gare, mais il reste dans la bonne moyenne de ces petites autos de ville.

Sur la planche de bord, pas plus d’extravagance. Droit à l’essentiel et pas de quartiers : les plastiques ? Ils sont durs comme dans la plupart des autos du segment A. L’écran multimédia ? Il est aux abonnés absents. Alors que la triplette Toyota Aygo, Citroën C1 et Peugeot 108 en disposent depuis 2013, les germano-tchèquo-espagnoles font l’impasse. À la place, il faut caler son smartphone en haut de la console centrale. Et retrouver sa route grâce à une appli GPS. D’ailleurs, une appli maison a prévu l’affaire. Elle permet aussi de programmer le chauffage à distance de l’auto, et de vérifier l’état des batteries.

Une auto millésimée 2012

Mais pourquoi ce retard à l’allumage technologique et designistique pour une auto commercialisée en début 2020 ? C’est que dans le groupe Volkswagen, un seul mot d’ordre a prévalu à la conception des trois petites électriques, dont cette Skoda Citigo e iV : faire des économies au maximum pour serrer les prix de revient, et par conséquent, les tarifs de vente. Alors, un seul moyen : reprendre le maximum d’éléments de la précédente mouture. Extérieur, intérieur, tout y passe.

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Un coffre de 256 l, dans la moyenne de la catégorie.
Un coffre de 256 l, dans la moyenne de la catégorie.

Mais comme la nouvelle est uniquement livrée en mode électrique, il a fallu l’adapter. Bon sang mais c’est bien sûr : il y avait déjà une microcitadine à watts dans le groupe : la Volkswagen e-Up. Voilà donc sa plateforme reprise pour cette Citigo, ce qui permet de caler les batteries sous le plancher. Oui mais l’ancienne e-Up de 2012 avait une autonomie ridicule et une puissance qui ne l’était pas moins. Pas grave. La nouvelle Citigo, comme ses frangines, reçoit de nouvelles batteries, plus puissantes (32,3 kWh au lieu de 18,6), un moteur synchrone de 83ch et revendique 250 km d’autonomie. Pas mal pour une citadine.

Au volant, on se réconcilie avec l’engin

Mais ces kilomètres hypothétiques sont ceux des normes WLTP. Surprise : dans la vraie vie, on n’est pas loin de les atteindre. Même à une température extérieure de 7 degrés, on peut envisager de dépasser les 200 km, sans en passer par des crises d’angoisses d’écoconduite. En plus, l’auto et son drôle de dessin, ou son absence de dessin, ont un gros avantage : les roues situées aux quatre coins, et les batteries sous le plancher le transforment en kart. En ajoutant le couple de 212Nm, diabolique pour une petite auto et disponible instantanément, on se pique de transformer n’importe quel feu passant au vert en course de dragster.

À la place de l'écran multimédia, un simple smartphone.
À la place de l'écran multimédia, un simple smartphone.

Les éco-conducteurs tatillons de service pourront même s’amuser à grignoter quelques watts en jouant du levier, et de ses quatre positions de régénération. À leur disposition aussi, des modes Eco et Eco+ qui réduisent à chaque fois la puissance de 20 % et privent le conducteur de clim et d’autoradio (même lorsque Radio France n’est pas en grève). Évidemment, dès qu’on emprunte l’autoroute, on oublie les modes de conduite économiques. Car même en position normale, l’affaire devient moins fun. Limitée à 130 km/h, l’auto est privée de dépassements. Mais après tout, nombre d’usagers se rendant au boulot via des autoroutes périurbaines aimeraient beaucoup atteindre cette vitesse.

L’auto qu’il faut pour aller au boulot

Car c’est bien dans un usage quotidien que cette auto prend toute sa valeur. Se rendre au boulot, en revenir le soir, faire ses courses, et trimbaler ses enfants à l’école ou aux activités du mercredi : elle le fait sans rechigner, en silence, sans passer à la pompe, en rechargeant tranquillement chez soi. Certes, sur une prise domestique (2,3 kW/10 A), il faudra compter 16 bonnes heures de patience, mais en s’équipant d’une Wallbox (3,6 kW/16A), la durée tombe à 5 h 30. Moins qu’une bonne nuit de sommeil.

5 h 30 de recharge avec une Wallbox.
5 h 30 de recharge avec une Wallbox.

Évidemment, la Citigo e – iV n’est pas la seule auto électrique à s’acquitter des tâches domestiques et professionnelles. Toutes les voitures à watts s’en chargent. Mais aucune ne les accomplit pour ce prix. Moins chère que la totalité de ses concurrentes, elle arrive même à se rendre plus accessible que ses rivales en interne. Battues les Volkswagen e-Up et Seat Mii Electric : la Tchèque s’affiche à 21 600 euros (hors bonus), soit 320 euros de moins que l’Italienne et carrément 1 840 euros de moins que la Volkswagen e-up, alors que toutes les trois sont rigoureusement identiques.

De quoi se demander si Skoda n’a pas trouvé la formule magique de la voiture idéale : pratique, pas chère et à l’entretien quasi-nul. Une seconde voiture parfaite pour ceux qui souhaitent conserver un gros cargo pour leurs week-ends chez la belle-mère ou les vacances à Palavas-Les-Flots. Ou une voiture unique pour ceux qui préfèrent louer un gros vaisseau pour les déjeuners chez belle-maman ou le bronzage estival. Ce dernier choix n’étant pas forcément le plus onéreux.

Essai - Skoda Citigo e iV (2020) : l'électrique pas chic, mais rudement pratique

 

Chiffres clés *

  • Longueur : 3,59 m
  • Largeur : 1,64 m
  • Hauteur : 1,49 m
  • Nombre de places : 4 places
  • Volume du coffre : 250 l / NC
  • Boite de vitesse : Auto. à 1 rapport
  • Carburant : Electrique
  • Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
  • Bonus / Malus : NC
  • Date de commercialisation du modèle : Octobre 2019

* pour la version (2) E IV STYLE.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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