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2. Les projets secrets

Avec son partenaire Nissan, le Groupe Renault compte bien poursuivre son effort. Produire toujours plus et vendre davantage. Pour cela, il lui faudra modifier sa politique industrielle, voilà ce qui devrait se passer dans les prochaines années pour l’Alliance Renault-Nissan.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

Augmenter les synergies entre marques

La plateforme CMF est la première vraie plateforme commune. À l’exemple de ce que réalise Volkswagen pour l’ensemble de ses marques, cette base technique est plus un assemblage de modules qu’une plateforme que l’on agrandit selon les besoins. L’Alliance parle d’assemblage de “Big Modules“. Ceux-ci sont compatibles entre eux. Il s’agit d’éléments bien précis comme le compartiment moteur, le cockpit, les soubassements avant et arrière, l’architecture électrique/électronique. Cette base “CMF“ (pour Common Module Family) dans sa version “C et D“ sert chez Nissan aux Rogue, Qashqai et X-Trail et chez Renault aux Espace, Mégane, Scénic et Talisman. Ainsi entre un Nissan X-Trail et un Renault Koleos, Renault annonce 57 % de pièces communes.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

La prochaine étape est la création de la plateforme CMF-B qu’inaugurera la nouvelle Renault Clio 5 au printemps 2019. Avec elle, les échanges de pièces seront encore plus importants. Cette plateforme servira bien entendu à la future Nissan Micra, mais elle équipera les futurs petits modèles de la marque Mitsubishi et aussi… Dacia. En effet, la marque roumaine bénéficiera de cette base technique dans une version plus basique, mais les performances des futures Dacia ainsi que leur comportement routier devraient faire un grand bond en avant.

L’utilisation de ces plateformes communes permet des avancées spectaculaires en matière de réduction des coûts de recherche et de mise en production (l’Alliance avance une baisse de l’ordre de 30 à 40 %), mais aussi de réduction des coûts à l’achat des composants (de 20 à 30 %). Renault envisage également de produire des véhicules d’autres marques dans ses usines, ainsi les prochaines Mitsubishi dans leurs versions européennes pourraient être assemblées dans des usines du Losange. Enfin, pour ce qui concerne les autos électriques, la future Renault Zoe qui devrait arriver vers 2021 inaugurera la nouvelle plateforme réservée aux véhicules électriques. Baptisée CMFV, cette base roulante devrait permettre de grandes économies en coûts de recherche et développement (-30 % environ). Cette base permettra d’incorporer différents packs de batteries pour couvrir tous types de segments. Dacia pourrait avoir droit à cette plateforme afin de créer la première électrique low cost.

Intensifier les échanges avec des marques extérieures au groupe

L’Alliance devrait poursuivre son partenariat avec Mercedes. Celui-ci est fructueux et a donné les dernières générations de Smart Fortwo et Forfour et de Renault Twingo, mais aussi un Renault Kangoo transformé en Citan chez Mercedes. Les moteurs diesels 1.5 et 1.6 équipent également certaines Mercedes été le nouveau bloc essence 1.3 TCe est le fruit d’une coopération entre Renault et Daimler (Mercedes). Autre grand partenaire du groupe, le chinois Dongfeng Motor Corporation avec lequel Renault fait usine commune à Wuhan. Ces partenariats devraient se poursuivre et même s’étendre dans les prochaines années.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

Mettre le cap sur l'international

Renault veut réduire la dépendance à l'Europe et investir sur l'international avec une accélération en Chine. Alors que Nissan écoule plus d’un million de véhicules en Chine, Renault est un "petit Poucet" à ses côtés et a bien du mal à vendre plusieurs dizaines de milliers de véhicules badgés du Losange. Aujourd'hui 30 000 ventes Renault en Chine, demain en 2022, le constructeur prévoit d'écouler 550 000 véhicules sur ce marché ! Sur le marché russe, les ventes de Lada devront doubler. Pour Nissan et Mitsubishi, les trois marchés les plus importants sont les États-Unis, la Chine et le Japon, pour Renault, la France, la Russie et l’Italie. Pour les marques japonaises, il conviendra de renforcer leur présence en Europe, pour Renault de faire de meilleures ventes en Chine, en Amérique du Sud, le continent nord-américain n’étant plus, et depuis longtemps, à l’ordre du jour de la marque française.

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Produire des "électriques" et aussi… des "hybrides"

Avec la Renault Zoe, le constructeur français a montré qu’il croyait à l’automobile électrique. S’il est aujourd’hui un acteur majeur dans le secteur, et que les ventes de Nissan Leaf et de Renault Zoe sont loin d’être ridicules, il est nécessaire de vendre plus, en réduisant le plus possible les coûts de manière à proposer des autos électriques au TCO (coût de possession) identique à des autos thermiques. La création d’une plateforme dédiée “CMFV“ va permettre de réaliser de substantielles économies et servira à la future Renault Zoe 2 et à la Nissan Leaf 3, mais aussi à de nouvelles voitures (il devrait y avoir trois électriques inédites de plus chez Renault) dont l'une d'elles pourrait afficher 600 km d’autonomie. Il y aura aussi des améliorations en ce qui concerne les temps de recharge. Ceux-ci devront être plus courts, Renault voudrait réaliser des recharges en 15 minutes pour une autonomie de 230 km.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

Mais si la gamme des électriques va se développer, Renault et Nissan veulent également électrifier leurs modèles. Ainsi la future Renault Clio5 devrait disposer d’une batterie 48 volts, de manière à obtenir le bloc 1.5 dCi Hybrid Assist du Renault Scénic. Cette technologie 48V sera élargie à tous les petits modèles de l’Alliance. Mais ce n’est pas tout puisque Renault et Nissan veulent des modèles hybrides rechargeables (Nissan possédait jusqu’à 2015 un Pathfinder doté de cette technologie) et pour cela, dans un premier temps, les deux constructeurs devraient se servir du savoir-faire de Mitsubishi et de la technologie développée pour l’Outlander. Pour Renault et Nissan, il est essentiel de développer les modèles électriques et les hybrides sur tous les marchés et surtout celui de Chine où les véhicules zéro émission devraient représenter une bonne part des ventes dans les zones urbaines chinoises.

Travailler sur la voiture autonome

En quelques années, les aides à la conduite ont intégré la plupart des automobiles. S’il fut un temps où l’alerte de franchissement de ligne et le système de surveillance d’angle mort étaient réservés aux voitures haut de gamme, désormais de nombreuses citadines peuvent en être équipées. Aujourd’hui, le “must“ c’est la conduite autonome. Les plus grands constructeurs planchent sur des systèmes de conduite autonome de niveau 4, c’est-à-dire “Eyes off/Hands off“ (sans les yeux et sans les mains). Des prototypes circulent (y compris le démonstrateur Renault Symbioz) pour tester grandeur nature ce système qui ne devrait pas être disponible avant 2023 (à condition que le législateur l’autorise) sur de futures Renault. En attendant, la conduite autonome de niveau 2 (la voiture gère seule la conduite dans les bouchons) devrait être généralisée sur les futurs modèles du Losange.

Régler les soucis de pollution-moteur

Le "Dieselgate" c'est l'affaire de Volkswagen. En effet, c'est par la marque allemande que le scandale a débarqué via les États-Unis. Il n'en reste pas moins vrai, que la marque au Losange est souvent marquée du doigt pour des émissions polluantes trop élevées sur ses moteurs diesels. Le dernier exemple en date concerne le 1.6 de Renault installé sur les Mercedes Vito. L'autorité fédérale du transport, le KBA, impose à Mercedes de rappeler ses Vito 1.6 diesel pour des problèmes d'émissions polluantes (NOx) trop importantes en conditions réelles. Afin de réduire le plus possible les rejets de NOx, de particules, de CO2. Renault devrait investir massivement pour trouver des solutions afin de baisser la consommation, généraliser le FAP sur les moteurs essence et passer au système SCR sur les moteurs diesels. Une famille de moteurs diesels qui devrait se réduire à une cylindrée (actuellement on trouve chez Renault des 1.5 dCi, 1.6 dCi et 2.0 dCi). Des moteurs gazole qui ne seront plus disponibles sur les petits modèles et qui devraient utiliser une technologie de micro-hybridation avec batterie 48V.

Élargir les gammes

C’est un autre défi pour la marque au losange et ses entités internationales. L’élargissement de la gamme en programmant de nouveau SUV. Ainsi Renault devrait créer un Captur un peu plus grand que l’actuel, celui qui pourrait se nommer Grand Captur et pourrait mesurer 4,30 m de long devrait être plus haut de gamme que l’actuelle génération. Pour Renault toujours, la marque prévoit de construire un autre Duster, qui pourrait prendre un autre nom. Selon le marché pourrait être soit “bas de gamme“ avec la plateforme actuelle pour le marché russe essentiellement, soit haut de gamme avec la nouvelle plate-forme CMF-B. Ce dernier modèle serait réservé à l’Asie (Chine, Corée). Il n’est pas dit que ce modèle soit vendu, badgé Dacia, chez nous. SUV toujours, mais chez Alpine cette fois. Un modèle rival de l’Audi Q5 pourrait voir le jour afin de pérenniser la petite marque de Dieppe. Enfin, la petite mini-citadine-SUV Kwid vendue en Inde et maintenant en Amérique du Sud, pourrait arriver un jour chez nous, mais badgée Dacia.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

Parallèlement à ces nouveaux modèles, Renault et Dacia programment restylages et nouvelles générations de leurs autos actuelles. Ainsi en septembre sera commercialisé le Renault Kadjar restylé, le nouvel opus du Renault Kangoo devrait être dévoilé au début de l’année 2019, tandis que la nouvelle Renault Clio 5 attendra le printemps 2019.

Où va Renault  : bilan et projets secrets

Pour Dacia, la Sandero de nouvelle génération est attendue dans sa version Sandero et Sandero Stepway (prévue pour 2020). Elle reprendra la plateforme CMF-B de la Renault Clio 5. La Logan (quatre portes) pourrait disparaître en France du catalogue du constructeur, tandis que le nouveau break Logan MCV pourrait prendre la dénomination Sandero MCV. Plus tard, le Lodgy pourrait être renouvelé, mais dans une version baroudeuse, ce monospace se transformant en SUV à sept places, mais toujours à deux roues motrices (possibilité de Grip Control). Et on l'a vu, la gamme de voitures électriques devrait aussi s’élargir et demain il n’y aura pas que la Zoe 100 % électrique.

Les groupes Renault et Nissan ne manquent pas d’ambition. À eux deux, ils veulent conquérir le monde. Renault veut être aussi performant que son partenaire japonais et d’ici 2022, veut augmenter les ventes de son groupe de 40 %, passant de 3,18 millions de véhicules (Renault, Dacia, Lada, Samsung) à 5 millions de véhicules dans quatre ans. Le groupe français veut atteindre les 70 milliards de chiffre d’affaires (51 milliards en 2016). Avec tous les projets qu’il a dans ses tiroirs, il pourrait bien y parvenir.

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