Plus grand qu'un Renault Grand Espace, le Rodius évolue dans la catégorie des poids lourds, devant ainsi faire face au Mercedes Viano et autre Chrysler Grand Voyager. Il est alors normal qu'avec des mensurations aussi titanesques, l'impression de gigantisme se retrouve également à l'intérieur.

Sièges top, plastiques flop

Essai - Ssang Yong Rodius : le colosse à prix mini

L'habitabilité ne peut être que correcte. On a de la place, beaucoup de place, tellement de place que quand le moteur le permet, on pourrait même avoir de l'écho dans l'habitacle. Homologué en version 7 places pour le marché français, en Corée le Rodius – dénommé Stavic hors de nos latitudes européennes – accueille jusqu'à 11 personnes !! Aussi avec 4 passagers de moins, l'espace pour chaque occupant est royal, et chacun a droit à son petit coin de paradis. La possibilité de faire pivoter à 180° les deux sièges indépendants à l'arrière, ajoute à sa convivialité et invite aux voyages au long cours. Ainsi disposés, les passagers arrières se feront face et pourront converser plus facilement, il ne manque que la table au milieu pour pouvoir jouer aux cartes. Mais si à l'arrière les occupants peuvent se regrouper en assemblée, pilotes et co-pilotes n'ont pas à être jaloux. Confortablement installés, ils seront eux aussi à leur aise. Disposant de multiples espaces de rangement et d'un immense accoudoir central avec un bac de rangement à la hauteur du phénomène. Une chose est sûre dans le Rodius rien n'est petit.

Essai - Ssang Yong Rodius : le colosse à prix mini

Brute de décoffrage, il tente néanmoins d'apporter une touche de subtilité avec un porte-fleur trônant sur son tableau de bord. Notons également la présence en série d'une climatisation bi-zones, qui permettra aux passagers arrière de réchauffer l'ambiance pendant qu'à l'avant elle rafraîchira les ardeurs du conducteur. Malheureusement, même si l'assemblage dans l'ensemble demeure correcte, cela ne suffit pas à camoufler une qualité de finition parfois perfectible. Aussi, là le meilleur côtoie le moins bons. Si l'imitation aluminium de la partie droite de la planche de bord planquant un espace de rangement et un range cd est d'un bel effet, l'utilisation de plastiques durs comme du roc et la visserie parfois trop apparente viennent quelque peu ternir le tableau. Dommage.

Rodius ou la rigidité de la modularité


Essai - Ssang Yong Rodius : le colosse à prix mini
Essai - Ssang Yong Rodius : le colosse à prix mini

Mais si l'habitabilité n'est qu'une formalité pour ce géant des routes, il est beaucoup moins à l'aise en ce qui concerne la modularité. Le système manque de souplesse. Certes, les deux sièges du milieu, ainsi que la banquette trois places sont montés sur glissières et permettent une libre disposition d'avant en arrière. De plus les dossiers entièrement rabattables participent à un bon agrément de modularité. Jusque là rien de nouveau. Le hic, car il y a un hic, c'est l'impossibilité de libérer complètement l'intégralité des sièges passagers à l'arrière. Si la banquette trois places est, elle, totalement amovible – il suffit de la faire glisser vers l'extérieur par le coffre et d'avoir les biscoteaux de Popeye pour soulever seul ses 38 kgs – il n'en va pas de même pour les deux sièges restants. Désespérément fixes, la seule astuce disponible est de faire pivoter ces derniers à 90° pour gagner encore quelques litres dans la soute. Ballot pour un monospace. Néanmoins, cet handicap est à relativiser car avec un volume de chargement maximal de 2525 litres, la place ne manque pas.