Partant du constat que 89% des Français se disent préoccupés par les problèmes écologiques et la pollution et que 69% des personnes interrogées sont prêtes à changer leur comportement, Fiat a décidé de sensibiliser mais également de responsabiliser les conducteurs en met en place un outil afin de modifier leur conduite : Objectifs : réduire la consommation, les rejets de CO2 et par conséquent faire des économies.

Grâce à sa gamme de citadines, la firme italienne a donc le vent en poupe. Elle s’est même imposée comme le constructeur émettant le moins de CO2 avec une moyenne légèrement supérieure à 137 g/km. Logique quand on sait que 95% des modèles vendus rejettent moins de 160g/km de CO2. Pour cet essai grandeur nature de l’eco:Drive, nous avons pris le volant d’une Fiat 500.

Essai - Fiat eco:Drive : l’écocitoyenneté à la portée de tous

Extérieurement, rien n’indique la présence de ce système. Il en est de même dans l’habitacle. Seul indice une clé USB qui se connecte sur le Blue&Me. Tout se réduit donc à cette simple clé qui permet d’enregistrer les principaux paramètres de votre conduite et de les visualiser sur votre ordinateur.

1600 € d’économie/an

La présence de cette clé ne change rien à l’usage de la voiture, si ce n’est qu’il faut patienter quelques secondes après la coupure du moteur pour la retirer afin que celle-ci puisse enregistrer les données. Si vous avez oublié votre clé, pas de panique, puisque le dispositif possède une mémoire interne permettant de stocker 8 heures d’informations. A noter qu’il faudra tout de même attendre 5 jours pour que le logiciel soit en mesure d’interpréter les premières données.

Essai - Fiat eco:Drive : l’écocitoyenneté à la portée de tous

Une fois rentré à votre domicile, vous devez avant tout vous connecter à l’adresse suivante www.fiat.com/ecodrive et vous créez votre propre profil en renseignant notamment votre véhicule et sa motorisation. Une fois, cette manipulation effectuée, vous découvrirez, comme sur un système de télémétrie, vos résultats qui se compose de plusieurs éléments. Le plus important est l’eco:Index, une note générale comprise entre 0 et 100 qui s’établit sous la forme d’une courbe prenant en compte 4 critères : les accélérations, les décélérations, l’aptitude à conserver une vitesse de croisière constante et les changements de rapports. Plus votre conduite est écologique, plus celle-ci se rapproche de 100. Sur notre première tentative, nous avons ainsi obtenu un eco:Index de 67 soit un coût de 1,18 € pour un parcours de 17 km. Après avoir constaté nos lacunes et écouté les conseils du logiciel, nous avons réussi à améliorer notre score avec un eco:Index de 80 soit un coût de 1,06 €. L’économie pour un parcours identique se monte donc à 0,12 €. Cela peut paraître ridicule mais sur un an, pour un utilisateur parcourant 13000 km, le gain peut atteindre près de 1600 €. Non négligeable actuellement. Fiat prétend aussi que ce dispositif peut également faire chuter la consommation de 15%. Aussi efficace qu’il puisse être, on regrettera tout de même qu’il n’y ait pas d’indicateur de changement de rapports car il n’est pas évident pour le néophyte de savoir quand changer de vitesses.

Essai - Fiat eco:Drive : l’écocitoyenneté à la portée de tous

Ensuite, grâce à l'eco:Driving, il est possible de réaliser une analyse plus poussée en interprétant les accélérations, les décélérations, l’aptitude à conserver une vitesse de croisière constante et les changements de rapports. Vos résultats seront matérialisés par un système d’étoiles. Suivant vos performances, le logiciel vous prodigue ensuite des conseils comme ne pas laisser son pied sur la pédale d’embrayage, passer ces rapports au moment propice ou utiliser le frein moteur.

Enfin, signe que l’eco:Index est tendance, en y adhérant vous accéderez à ecoVille, la communauté des utilisateurs d’eco:Drive.

Disponible à l’heure actuelle sur les modèles disposant du dispositif Blue&Me (300 € en option sur la 500 et 500 € sur les autres modèles), l’eco:Drive est commercialisé sur la 500 et la Grande Punto. Viendront ensuite la Bravo puis en mars prochain le Qubo et la Croma SW. Ayant comme atout, de concrétiser un sujet relativement abstrait, l’eco:Drive est donc intéressant économiquement et écologiquement. Malheureusement, cela se fait au détriment du plaisir de conduite qui est, lui aussi en baisse.