Caradisiac : Comme chaque année, les tarifs des péages autoroutiers ont augmenté en février. La privatisation des sociétés d’autoroutes en 2005 peine encore aujourd’hui à être digérée. Or, considérant qu'il n'a plus les moyens de les entretenir, l'État pourrait être de nouveau tenté par la mise sur le marché de réseaux non encore concédés (comme la Francilienne et l'A75 en dehors du viaduc de Millau). Quelle est votre position sur la question ? Vous engageriez-vous aujourd’hui à conserver ce réseau non encore concédé ?

François Bayrou : Vous vous souvenez sans doute que je me suis toujours opposé à la privatisation des autoroutes. Combien de responsables politiques l’ont fait ? J'ai eu la fierté de porter l'opposition non seulement à l'Assemblée Nationale, mais aussi devant le Conseil d'État parce que cette décision, selon moi, était non seulement illégitime, mais même illégale. Et on a vu ce qu'il en a été, les bénéfices de ceux qui ont pris ces concessions ont explosé de telle sorte qu'ils ont retiré de la bourse les titres de ces sociétés de manière à n'avoir pas de comptes à rendre sur la profusion de bénéfices qui était désormais leur lot. Il faudra bien reprendre cette situation. En l’état, je refuse catégoriquement que l’on brade de nouvelles portions de biens publics.


Caradisiac : La construction des nouveaux tronçons d’autoroute coûte particulièrement cher aujourd’hui aux usagers. Pourtant le réseau autoroutier routier, comme le fait valoir l'association 40 Millions d'Automobilistes, est sept fois moins accidentogène que le réseau classique… Pensez-vous qu’il reste nécessaire d’étendre encore le réseau autoroutier en France ?

Pour ce qui est des nouvelles jonctions d’autoroute, quels pourraient être les moyens à mettre en place, selon vous, pour contenir le prix des péages ?

François Bayrou : Bien entendu, notre réseau autoroutier demande à être parachevé par de nouvelles constructions, de nouveaux tracés. N’oublions cependant pas de faire preuve de la plus grande vigilance dans les appels d’offres, en imposant, par exemple, des clauses de droit de regard sur les prix pratiqués par les sociétés d’autoroutes. Quand la construction des autoroutes est financée par des fonds d'État et des collectivités locales, ce droit est des plus légitimes.

 

Sur l'augmentation des prix des péages autoroutiers, les réponses complètes de :

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur la Sécurité routière, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur l'envolée des prix des carburants, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur l'industrie automobile, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur le développement durable, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur ce que pensent personnellement les candidats de la voiture, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


*Du côté de François Hollande, c'est Roland Ries, chef du Pôle Transport, qui a été chargé de nous répondre. Mais nos questions étaient bien dirigées à l'attention de Monsieur Hollande. Caradisiac considère donc que les réponses apportées sont en adéquation avec la politique que le candidat PS envisage de mener en cas d'élection le 6 mai prochain.

 

**Du côté de Jean-Luc Mélenchon, c'est Pascale Le Néouannic, animatrice du Front de Gauche chargée des transports qui a été missionnée pour nous répondre. Mais nos questions étaient également bien dirigées à l'adresse de Monsieur Mélenchon. Caradisiac considère donc que les réponses apportées sont en adéquation avec la politique que le candidat à la Présidentielle envisage de mener en cas d'élection le 6 mai prochain.