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DESIGN BY BELLU - Porsche ou l'éloge de la subtilité : "L’évolution de l’espèce s’opère sans brutalité, sans heurt, sans déviance ; et ça fait cinquante-cinq ans que cela dure…"

Dans Futurs modèles / Design

Serge Bellu

 Une nouvelle génération de 911 arrive pour les fêtes de fin d’année… "Et alors ?" notent les éternels insatisfaits constatant que la nouvelle venue ressemble comme deux gouttes d’eau à sa devancière. Cessez de râler ! L’attitude de Porsche allie panache et subtilité.

DESIGN BY BELLU - Porsche ou l'éloge de la subtilité : "L’évolution de l’espèce s’opère sans brutalité, sans heurt, sans déviance ; et ça fait cinquante-cinq ans que cela dure…"

C’est une évidence : tous les constructeurs se copient les uns les autres, que ce soit pour définir leur plan-produit ou pour dessiner leurs produits. D’où l’uniformisation des gammes, la banalisation des styles. La plupart des marques rentrent dans le rang et n’osent plus affirmer leur différence, se démarquer de leurs concurrents, tenter la singularité. Et ce, pour séduire un public élargi, s’excusent-elles…

La multiplication des SUV n’a pas arrangé les choses, nourrissant la tendance au suivisme. De Jaguar à DS en passant par Alfa Romeo, les constructeurs autrefois engagés sont devenus frileux.

Dans ce contexte navrant, l’attitude de Porsche est salvatrice. Sa stratégie repose sur de longues années de constance, de confiance, de culture de l’individualisme, de refus de céder aux mouvements de mode.

Il faut y regarder de près pour discerner une 911 de la nouvelle génération 992 de la 991, sa devancière. Le design ne fait pas de vagues, pas d’effets de manche, pas de provocations gratuites. L’évolution de l’espèce s’opère sans brutalité, sans heurt, sans déviance ; et ça fait cinquante-cinq ans que cela dure…

Aucun constructeur au monde ne peut revendiquer une telle continuité dans le changement. De génération en génération, la mutation est subtile, fluide, logique, maîtrisée. Il subsiste un air de famille entre la nouvelle mouture dévoilée à l’Auto Show 2018 de Los Angeles et la toute première 911 de 1963 (ou plus précisément « 901 », comme elle s’appelait initialement avant que Peugeot n’en prenne ombrage à cause d’un droit de préemption sur les nombres à trois chiffres avec un zéro au milieu ! Mesquin.)

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1963 : la toute première 911.
1963 : la toute première 911.

En outre, en marge de la 911, les autres gammes de la marque (718, Macan, Panamera…) partagent la même tonalité tout en développant leurs personnalités propres.

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La première génération était l’œuvre de Ferdinand Alexander Porsche, dit Butzi. Elle connut une première retouche en 1968 avec l’arrivée de la série B qui voyait l’allongement (imperceptible) de l’empattement. L’évolution suivit son cours, invisible, jusqu’à la série E. De G à K, entre 1973 (photo) et 1988, la physionomie de la 911 fut modifiée par l’adoption de pare-chocs plus proéminents pour satisfaire la législation américaine.

 En 1972, Anatole Lapine succéda à Butzi Porsche à la tête du studio de style fort d’une avec une belle expérience acquise chez GM. Avec la génération 964 (1989-1992), les modifications furent mineures sur le plan esthétique, les pare-chocs « américains » étant simplement mieux intégrés.

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De 1989 à 2004, Harm Lagaay est devenu l’homme du style. Il assura sa pérennité à travers les générations 993, 996 et 997. Pour beaucoup d’adorateurs de la 911, la 993 constitue le graal, le summum dans l’évolution de la race, son aboutissement sur le plan esthétique. Tout en conservant la même cellule centrale, la 993 devenait plus musculeuse, plus expressive, avec une silhouette un peu difforme qui lui donnait du charme.

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DESIGN BY BELLU - Porsche ou l'éloge de la subtilité : "L’évolution de l’espèce s’opère sans brutalité, sans heurt, sans déviance ; et ça fait cinquante-cinq ans que cela dure…"
DESIGN BY BELLU - Porsche ou l'éloge de la subtilité : "L’évolution de l’espèce s’opère sans brutalité, sans heurt, sans déviance ; et ça fait cinquante-cinq ans que cela dure…"

 De 1989 à 2004, 3 générations de 911 se succèdent, les 993 (constituant pour beaucoup le summum), 996 et 997.

Avec la génération 996, en 1998, la 911 connut sa première révolution… et son premier revers. Meilleure que la 993 sur beaucoup de plans, la 996 fut mal reçue à cause de son style. Pour la première fois depuis 1963, la caisse était entièrement renouvelée, renonçant même à la cellule centrale immuable depuis la 901. Le profil s’est tendu, lissé, perdant beaucoup de son caractère, se montrant moins sensuel pour se montrer plus consensuel… Pire que tout, le dessin bizarre des phares lui donnait un regard déplaisant.

La 997 (2004-2011) s’est employée à corriger les traits qui avaient été critiqués sur la 996. Les retouches redonnèrent du mordant au design tout en améliorant l’aérodynamique. Les phares sont revenus à un dessin ovoïde, le profil était plus modelé, les bas de caisse mieux sculptés et les hanches marquées.

En juillet 2004, Harm Laagay laissa la place à Michael Mauer qui prit à sa charge la 991 lancée en septembre 2011. Une fois encore, seuls les regards avisés ont remarqué la modernisation générée par des formes plus voluptueuses organisées autour d’un empattement sensiblement allongé.

2011, lancement de la Porsche 911 Carrera 991.
2011, lancement de la Porsche 911 Carrera 991.

La 992 qui arrive en novembre 2018 s’inscrit dans le sillage de la 991. Toujours dans le même respect. Avec des signes intouchables depuis 1963 : les phares ovalisés en bout d’ailes, le capot plongeant, le dessin elliptique des vitres latérales, l’inclinaison de la poupe et son effilement, la ceinture de caisse continue, les accessoires aérodynamiques intégrés, les rondeurs, la souplesse, la puissance retenue, le dépouillement…

Du grand art.

 

 

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