2. Une BYD Seal 6 hybride douce à conduire et sobre mais peu confortable…

La BYD Seal Touring promet jusqu'à 100 km en électrique ? Mettons-la au défi. Nous partons avec une batterie pleine pour une boucle sur les petites routes départementales du Vexin au nord-ouest de l'Île-de-France, avec de courts passages par des déviations limitées à 90 ou 110 km/h. Sans nous traîner et en profitant occasionnellement des 197 ch du moteur électrique, la batterie ne faiblit pas rapidement. En attendant d'en venir à bout, l'auto se dévoile un peu plus, avec en premier lieu, une conduite ultra-zen, roulage en mode "zéro émission" oblige.
Si la direction manque de ressenti, le train avant, bien aidé par des pneus Continental, fait preuve de réactivité, d'autant que les mouvements de caisse latéraux sont plutôt bien contenus. Revers de la médaille, la suspension se montre ferme à l'arrière sur route bosselée, et pas pour autant bien retenue en détente, des effets de pompage s'invitant à la fête sur revêtement très cabossé. On reprochera également à l'auto de ne pas isoler suffisamment des bruits de roulement.
Cela posé, le comportement routier se montre serein lors des manœuvres d'urgence avec une neutralité rassurante et des réactions progressives. Mais gare ne pas oublier la masse du bestiau, a fortiori avec la grosse batterie qui entraîne une hausse de 100 kg, soit 1 880 kg en ordre de marche (donc avec le chauffeur) ici. Sur le mouillé surtout, l'avant a tendance à élargir la trajectoire en cas d'excès d'optimisme.
Notre boucle sur le réseau secondaire se termine, effectuée en quasi en totalité en tout électrique. Nous tutoyons les données du constructeur, le quatre cylindres atmosphérique entrant en action après 90 km, batterie à 25 % (impossible de puiser davantage selon la marque).

Sobre sur route, mais pas sur les grands axes…
Comme sur un modèle Honda, le bloc 1.5 a surtout pour objectif d'alimenter son homologue électrique en énergie via un générateur. Il n'y a qu'au-dessus de 70 km/h, lors d'une forte relance, qu'il vient l'aider à entraîner les roues par l'intermédiaire d'un pignon fixe, libérant ainsi 212 ch cumulés. Tardivement donc, avec une certaine latence et un niveau sonore en augmentation. Pour un court instant, les limitations de vitesse étant vite atteintes, y compris sur autoroute.
Justement, nous empruntons un grand axe après avoir relevé une consommation réduite sur départementales, d'environ 4,5 l/100 km. Hélas, pas de miracle à 130 km/h où l'appétit grimpe au-dessus de 7 l/100 km, voire 8 l/100 km sur un terrain vallonné. Et pour cause : les interventions du bloc électrique deviennent rares, faute de phases de décélérations récupératrices.
On ne le répétera jamais assez : malgré une belle efficience globale, ce type d'hybridation ne s'adresse pas à ceux qui enfilent les kilomètres. Certes, on pourra toujours recharger sur des bornes en courant continu (30 à 80 % annoncés en 23 mn), mais vu le prix du kWh dans les stations, mieux vaut éviter… On reprochera également à la BYD de laisser autant passer les bruits d'air que ceux des pneus. Rien de rédhibitoire, mais à noter tout…

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