Pour animer son F-16, Secma a choisi un groupe moteur/boîte provenant de chez Renault. Il s’agit du 1.6 16v de 105 ch associé à une boîte manuelle à 5 rapports que l’on retrouve notamment sur la Mégane mais qui a été légèrement dégonflé pour l’occasion. Même si cette puissance n’est pas vraiment une motorisation sportive, il ne faut pas perdre de vue que le F16 ne pèse que 560 kg. On est très loin donc de la tonne d’une berline actuelle. Résultat, la Secma affiche un rapport poids/puissance de 5,3 kg/ch soit mieux par exemple qu’un Audi TTS fort de 272 ch ou qu’une Honda S2000. Autre comparaison, c’est l’équivalent d’une Caterham Super Seven qui développe 115 ch pour 590 km. Installé en position centrale arrière, ce moteur permet au F-16 d’abattre un 0 à 100 km/h en 5,9 secondes et atteint une vitesse maximale de 180 km/h. Autant dire presque aussi bien qu’un Porsche Cayman qui ne demande que 5,6 s pour le 0 à 100 km/h.

Sur le papier, ses caractéristiques sont étonnantes mais une fois installé dans le F-16, on se rend compte que cela pousse fort. Il faut dire qu’à un mètre du sol avec des suspensions particulièrement fermes et une direction directe digne d’un kart, on en a pour son argent. Dès la moindre sollicitation de l’accélération, le F-16 répond et accélère fort. Heureusement, au-delà de 100 km/h, les choses rentrent dans l’ordre.

Essai - Secma F-16 : un jouet à ne pas mettre entre toutes les mains !

Impressionnant en terme de performances, le F-16 manque encore de développement selon nous en matière de confort et de comportement. En effet, la protection (malgré la présence du pare-brise) est particulièrement inefficace en raison notamment de l’absence de porte et les remous d’air importants ne donnent pas envie d’entamer de longs trajets. Nous vous encourageons vivement à privilégier le réseau secondaire plutôt que les autoroutes surchargées. Pour le reste, la direction particulièrement ferme à basse vitesse et directe est plaisante en virages même si elle demande une période d’adaptation. Nous n’en dirons pas de même du freinage qui sur ces pré-séries était totalement insuffisant. Un point à retravailler d’urgence.

Enfin, la tenue de route est globalement satisfaisante si l’on n’oublie pas qu’il s’agit d’une propulsion particulièrement vive qui peut vous surprendre au moindre excès de confiance. La taille généreuse des pneus (225/45 ZR 16 à l’arrière) arrive à compenser beaucoup de choses mais pas tout.