Déception lors de la présentation de la Sportback. Nous nous attendions à pouvoir essayer le nouveau moteur 2.0 TFSI mais pas de chance pour de sombres histoires de disponibilité, nous devrons patienter jusqu’au restyling de l’A4. Ce sera repoussé pour mieux sauter.

Faute de mieux, nous nous contenterons de deux moteurs déjà éprouvés. Le 2.0 TDI 140 ch, moteur le plus vendu de la gamme ( NDLR : logique quand on sait que ce segment est diésélisé à 85 % ) et le V6 3.2 qui chapeaute l’offre essence. Au total, ce sont pas moins de 5 motorisations qui sont disponibles : 5 essence : 1.6 (102 ch) ; 1.6 FSI (115 ch) ; 2.0 FSI (150 ch) ; 2.0 TFSI (200 ch) et V6 3.2 (250 ch) et 2 diesels (1.9 TDI (105 ch) et 2.0 TDI 140 ch).

Autant le dire tout de suite, le surpoids de la Sportback par rapport à la 3 portes est loin d’être handicapant vu les puissances affichées par ces deux blocs. Que vous preniez le 2.0 TDI ou le 3.2, les limitations de vitesse vous paraîtront trop vite atteintes.

Essai - Audi A3 Sportback : la même en différent

Le 2.0 TDI a été commercialisé en même temps que la nouvelle génération d’A3. Ce bloc qui est le plus puissant 4 cylindres diesel jamais produit chez Audi conserve les principales caractéristiques des moteurs de cette famille à savoir bruyant à froid mais également performant avec un 0 à 100 km/h en 9,2 secondes et un couple de 320 Nm disponible entre 1750 et 2500 tr/min.

Equipant déjà le TT et l’A3 3portes, le V6 3.2 de 250 ch est le plus puissant des moteurs de la Sportback. La version testée disposait de la boîte DSG. Cette association est redoutable surtout en mode "Sport" où on prend plaisir à voir le compte-tours monter dans les hauts régimes et subir les accélérations est très agréable, d’autant plus que le conducteur n’a plus qu’à se concentrer sur la conduite. Les amateurs de pilotage auront la possibilité d’opter pour le mode séquentiel commandable par l’intermédiaire de palettes ou du levier. Avec une vitesse maximale bridée électroniquement à 250 km/h et un 0 à 100 km/h franchit en 6,3 s, le V6 3.2 va représenter une part infime des ventes mais procure un plaisir immense.

Déception en revanche concernant la sonorité du V6 très (trop) feutrée.

Pourtant plus puissante que l’ancienne de S3 qui développait 225 ch, la Sportback n’en reprend pas la dénomination. Une volonté du constructeur qui préfère privilégier le confort plutôt que la sportivité. Le domaine de prédilection de BMW qui ne fait pas exception avec la Série 1, avec par exemple une 120d de 163 ch.

Facile et homogène

Essai - Audi A3 Sportback : la même en différent

Alors que BMW met l’accent sur l’efficacité et le plaisir de conduite de sa Série 1, Audi a misé sur la facilité et c’est une totale réussite.

Les qualités dynamiques de l’A3 3 portes sont aujourd’hui reprises sur la version Sportback. Légèrement sous-vireuse mais sans surprise, la Sportback offre une bonne stabilité ; la liaison au sol étant assurée à l’avant par des jambes de force Mc Pherson avec triangles.

Cette impression de sécurité est renforcée par la direction électromécanique. Plus la vitesse augmente, moins son assistance est importante. La direction est donc très assistée par exemple pour les manœuvres et plus ferme lorsque le conducteur élève le rythme. Ce dispositif a aussi le grand avantage de consommer un peu moins sur route. Cette direction est surtout plus précise et procure des sensations plus naturelles que la plupart de celles à assistance électriques d’autres constructeurs.

Si la dotation de confort peut paraître maigre, les équipements de sécurité ne manquent pas avec l’ABS, l’EBV, l’ASR, l’EBS, l’amplificateur de freinage et 6 airbags.

Le châssis sport de série à partir de la finition Ambition nous apparaît comme le meilleur choix surtout avec le dispositif Quattro (transmission semi-permanent à coupleur Haldex et non une vrai Quattro avec Torsen réservée aux moteurs implantés longitudinalement), malgré la réelle fermeté des suspensions.