Ventes de voitures électriques : la gueule de bois



Lancée en grande pompe lors du Mondial 2010, la voiture électrique « grand public » apparaît dans les médias généralistes comme LA solution aux problèmes de pollution. Deux ans après l’ouverture des commandes, les scores de vente sont catastrophiques : 2 630 voitures vendues en France en 2011, 2 865 de janvier à juillet 2012. Même si PSA ne montrait pas d’ambition démesurée avec ses Peugeot Ion et Citroën C-Zero, simples Mitsubishi i-Miev rebadgées, l’échec est rude. Tarifée 35 000 euros (plus 5 000 de bonus écologique), la iOn, par exemple, s’est si mal vendue que Peugeot a été obligé de les brader au mois de juillet dernier, faisant descendre son prix à 10 900 €, nouveau bonus de 7 000 € inclus… Même constat chez Nissan où la plus polyvalente Leaf, elle aussi proposée à 35 000 euros (moins les 5 000 de bonus de l’époque), n’a pas convaincu : seules 333 voitures ont trouvé preneur, de son lancement à juillet 2012.



Renault Twizy : adieu subventions…


Lorsque Renault dévoile la version presque définitive au Mondial 2010, il lève un coin du voile sur ses prétentions tarifaires, sans donner le prix. Le Twizy sera proposé au prix d’un scooter à 3 roues type Piaggio MP3… mais il y a un hic. A l’époque, Renault comptait sur un coup de pouce de l’Etat à l’achat de véhicules électrique, sauf que la Twizy n’est pas homologuée comme une vraie voiture… mais comme un quadricycle. Dans les faits, les prix de la Twizy se positionnent un gros cran au-dessus d’un MP3 : le scooter est proposé à partir de 5 590 € contre 6 990 € pour la peu polyvalente Twizy 45 Urban…


 

Renault Latitude : le luxe français… vu de Corée


Elle a deux ans, et pourtant, elle en fait dix. Ce qui, à l’échelle automobile, est beaucoup. Dernière incursion du Losange sur le haut de gamme, cette grande berline assemblée en Corée, clone de la Samsung SM5, n’a convaincu ni la presse, ni le public. Un flop aussi commercial qu’identitaire, Renault semblant n’avoir jamais vraiment tablé dessus. L’ex-Régie a les yeux tournés vers l’avenir… Et planche sur la création d’une marque de luxe à part entière, Initiale Paris, qui devrait éclore dans les 5 prochaines années. Si la partie technique devrait pleinement bénéficier des accords avec Daimler (châssis à propulsion, hybride…), l’identité, le design et le raffinement seront eux, 100 % français… et pas coréens. 



Mini WRC : un renouveau chahuté


Pour la plus délurée des urbaines chics, le Mondial 2010 est surtout l’occasion de renouer avec son passé prestigieux en rallye. La révélation de la Countryman WRC parle alors directement au cœur des fans qui n’ont pas oublié les exploits de Mini au Monte-Carlo… Hélas, en février 2012, BMW se sépare de Prodrive, architecte du programme WRC pour Mini. Des difficultés financières du préparateur l’auraient amené à demander à BMW une rallonge qui lui fut refusée, en dépit de résultats encourageants… et qui entraient en résonance avec l’histoire (2e au Monte Carlo). Mini est désormais officiellement représentée par l’équipe privée Mini Team Portugal, alors que Prodrive continue le développement de la Countryman… Avec une 8e place provisoire, Mini reste hélas loin derrière Citroën et Ford.