Révolution : la C5 berline abandonne le 5e ouvrant à hayon qui prévalait sur la BX, la Xantia et la précédente C5 pour rejoindre le clan des 4 portes à coffre séparé. Afin de coller au cœur du marché où les clients plébiscitent de plus en plus les berlines tricorps. Quitte à faire voler en éclats la répartition traditionnelle chez PSA au sein du segment M2 et venir ainsi empiéter sur les plates-bandes de Peugeot qui réservait à sa familiale ce type de carrosserie. La différenciation se fera dorénavant par le gabarit. La nouvelle C5 est bien plus grande, plus longue de 10 centimètres et plus large de 5 centimètres. La longueur atteint 4,80 m, soit 3, 5 centimètres de plus que l’ancienne, et la largeur 1,86 m (+ 8 cm). Elle rejoint la Ford Mondeo au sommet de la catégorie des familiales.

Citroën C5 : Dans la cour des grandes

A peine moins large que la Mondeo (-2 cm), son gabarit ne devrait pas en faire un modèle de maniabilité en ville et dans les parkings, d’autant que le diamètre de braquage a peu de chance de s’améliorer par rapport à l’ancienne (un médiocre 12,4 m entre murs pour la HDi 173 bvm6). En revanche, la nouvelle C5 perd 3 centimètres en hauteur par rapport à la précédente. Ces dimensions participent à l’impression de dynamisme. De l’avis quasi-unanime des centaines de journalistes présents, le style extérieur de la nouvelle berline Citroën est une franche réussite, mariant l’élégance au caractère statutaire souvent recherché par les acheteurs dans ce segment.

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Naturellement, la forme des feux arrière clairement inspirés d’Audi et de BMW peut faire gausser, même si Jean-Pierre Ploué, responsable du style chez Citroën, nous affirme sans rire qu’il faut plutôt y voir une référence à la C5 restylée à l’été 2004 puisque les feux conservent peu ou prou leur forme boomerang. CQFD. Malgré quelques similitudes avec la 407 dans le traité de certains détails du 3/4 arrière, on remarquera toutefois que Citroën n’a pas renoncé à toute originalité, comme en atteste la lunette de forme concave inspirée de la C6.

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A l’intérieur qui semble faire à peine moins l’unanimité, il faut souligner une réelle recherche de qualité des matériaux , à la manière de la récente Renault Laguna III. L’inspection minutieuse de l’assemblage ne révèle aucun « loup » sur la douzaine voitures auscultées. Bref, la C5 assemblée à l’usine de Rennes aux côtés de la C6 peut rivaliser avec les allemandes. Parmi les nouveautés, citons par exemple le volant à commandes centrales fixes de nouvelle génération (par rapport à la C4), le lisible combiné trois cadrans à aiguilles annulaires (ce qui permet l’implantation d’un afficheur au centre de chacun) et le frein de parking électrique sur les versions hydractives.

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Ou encore le massage lombaire pour le conducteur en option, et de série sur le haut de gamme Exclusive aux sièges AV à réglage électrique, l’ajustement indépendant du haut du dossier pour un soutien dorsal idéal. La position de conduite nous a semblé parfaite, et parmi les deux dessins de sièges proposés, typages Harmonie et Caractère, ce dernier plus « creusé » devrait offrir un maintien latéral irréprochable. Certains détails comme les joints vitres à l’intérieur et de portes à l’extérieur laissent à penser à une insonorisation aux bruits de vent particulièrement soignée. Le confort acoustique se veut d’ailleurs un des atouts de la C5.

L’empattement progresse de 2,755 à 2,82 mm, une valeur supérieure de 11 centimètres à la Volkswagen Passat (4,765 m de long), mais qui reste inférieure de 3 cm à la Mondeo.

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Si l’habitabilité est inférieure à cette dernière, elle nous a semblé en léger progrès par rapport à la précédente C5, toutefois moins sensiblement que ne le laisse supposer les 6,5 cm supplémentaires de l’empattement. A défaut de hayon, le large volet de malle s’ouvre sur un coffre de bonne contenance (volume non communiqué) malgré une vraie roue de secours sous le plancher. Moins grand que celui d’une Passat (565 litres), il a l’avantage de ne pas être excessivement profond, de façon à ne pas se démettre une épaule en cherchant à attraper une bricole dans le fond. Assise et dossier (1-3/2-3) de la banquette se replient de façon à offrir une aire de chargement plate pour caser des objets longs.

Un break plus « lifestyle », et un cabriolet ?

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Si parmi les familiales, berlines 4 et plus encore 5 portes perdent des parts de marché depuis près de vingt ans, la carrosserie break suit la tendance inverse. Citroën se devait donc de présenter ce type de carrosserie pour cette présentation statique de la C5. Il était bien là. Aux allures de déménageur du précédent, il préfère un style plus fluide, presque sportif. Moins haut de trois centimètres et des poussières, il est aussi plus court d’un centimètre. Cela le situe toujours au sommet de la catégorie avec 4,83 m de long, en compagnie du break Ford Mondeo. Il ne faut pas s’attendre à une capacité de chargement aussi généreuse que le précédent (563 à 1.658 litres), mais quand-même bien supérieure à celui de la Peugeot 407 SW (448 à 1.365 litres). En revanche, la décision de passer le concept Airscape (le cabriolet présenté à Francfort qui préfigurait la berline C5) à la série n’est pas encore prise selon le directeur du marketing interrogé sur le sujet.

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