Avec son gabarit mesuré, le Fiat Sedici veut séduire les conducteurs de berline compacte mais également les amateurs de tout terrain. Il se doit donc d’être à l’aise dans la plupart des situations.

Pour arriver à cet objectif, Fiat a doté le Sedici d’une transmission intégrale fonctionnant grâce à trois modes (automatique, 4WD Lock et 2WD) que le conducteur sélectionne à l’aide d’un bouton se trouvant entre les deux sièges avant. En conditions routières normales, vous avez le choix entre le mode deux roues motrices qui favorise les économies de carburant et le mode 4WD-Auto. Dans ce dernier cas, la voiture circule en traction avant mais le visco-coupleur intervient automatiquement dès que les roues avant commencent à perdre de l’adhérence, renvoyant l’excédant de couple aux roues arrière. La répartition peut même atteindre 50/50. Le mode 4WD-Lock (quatre roues motrices verrouillées) s’utilise en cas de besoin de traction maximale et jusqu’à 60 km/h. Au-delà, il bascule en mode 4WD-Auto.

Essai - Fiat Sedici : le jeu des différences

A l’usage, nous avons trouvé ce dispositif assez efficace. Sur route, le Fiat Sedici se montre relativement sain avec des mouvements de caisse limités et un roulis bien maîtrisé même si cela se traduit également par des suspensions fermes et un confort amoindri. On prend même plaisir à enchaîner les virages en raison de la direction précise et du train avant accrocheur. Sur routes glissantes, la possibilité de profiter des bienfaits de la transmission intégrale est très sécurisante car elle permet de mener un rythme rapide en limitant les risques de glissades. Dommage que l’ESP soit en option.

Essai - Fiat Sedici : le jeu des différences

Contrairement à l’essai du Suzuki SX4, nous avons eu droit à un parcours tout terrain où nous avons pu tester les capacités hors bitume du Sedici et il faut bien reconnaître que nous avons été bluffés. Fiat peut donc remercier Suzuki car le Sedici n’a pas peur de grand chose, même les grandes montées. Regrettons une nouvelle fois, l’absence de boîte courte car sa présence aurait vraiment décuplé ses capacités. Attention, toutefois, à ne pas partir trop à l’aventure. Même si les angles d’attaque (20°), de sortie (31°) de franchissement (18°) et la hauteur de caisse de 19 cm sont plus que raisonnables, il ne faut pas oublier que le Sedici n’est pas un franchisseur pur et dur. Prudence, toutefois, sur des sols particuliers comme la neige ou le sable.

Enfin, la position de conduite est bonne pour tous les gabarits même si certains auraient souhaité un meilleur soutien latéral.