Créée en 1920 à Hiroshima, la société Toyo Cork Kogyo se consacre d’abord au travail du liège et fabrique des bouchons pour l’industrie vinicole au Japon. Deux ans plus tard, la société japonaise se met à produire des véhicules utilitaires sous le nom de Toyo Kogyo Ltd, puis des motocyclettes à partir de 1930.

Début des années trente, la firme produit un petit triporteur, le modèle DA,  commercialisé sur le nom de Mazda. Un patronyme qui tient à la fois de la prononciation japonaise du patronyme Jujiro Mutsuda, le fondateur de la marque, et du dieu de la religion monothéiste Zoroastrime,  Ahura Mazdâ. En 1940, place à l’automobile avec le prototype d’une petite berline, mais ce n’est qu’en 1960 que débute vraiment la production automobile avec un coupé appelé R-360, livrable avec une boîte manuelle ou automatique. En 1962, la petite “kei car“ Carol P-360 est dévoilée. Cette auto mue par un bloc de 358 cm3 sera disponible en deux et quatre portes. Chez Mazda, les voitures prennent un peu de volume et la Familia (Mazda 800/1000) qui arrive en 1963 est une berline de 3,70 m de long qui sera déclinée en deux et quatre portes, en coupé, en break, en pick-up…  C’est grâce à cette auto que Mazda entreprend une offensive internationale et commence à exporter ses autos vers les marchés australien, européen et les Etats-Unis. Un effort qu’il va poursuivre avec la Luce, une berline spacieuse dont le design est signé par l’Italien Giorgetto Giugiaro.

Parallèlement  à son essor international, la marque japonaise investit beaucoup sur le moteur Wankel, dont elle acquit les droits d’utilisation, après avoir signé un contrat de coopération avec NSU en 1961. Le moteur rotatif va être développé par Mazda et va bientôt intégrer la gamme du constructeur sous le capot de l’original coupé Cosmo 110 S en 1967. C’est l’une des premières voitures de série équipée d’un moteur de ce type. Le moteur Wankelqui équipe le coupé Cosmo est un bloc à deux rotors de 982 cm3 (2 x 491 cm3) qui développe 110 ch.

Quelle Mazda choisir ?

Au début des années soixante-dix, la production de la marque japonaise se compose des Capella 616, Luce 929 et Cosmo 121. Toutes ces autos connaissent leur propre déclinaison à moteur Wankel. La crise pétrolière de 1973  pèse durablement sur les ventes et le constructeur et la production  commence à s’essouffler. En 1976, alors que ses concurrents japonais Toyota, Nissan, Honda produisent tant est plus, Mazda n’a pas dans sa gamme une seule auto qui dépasse les 100 000 exemplaires par an. Heureusement, en créant la 323 en 1977 (qui deviendra en 1980, la première Mazda à traction ), le constructeur d’Hiroshima va rétablir la situation. Il va augmenter sa production d’une manière durable avec la 626 (traction également) lancée en 1982.

Quelle Mazda choisir ?

Sa remise en forme, le constructeur la doit en partie à Ford. Le constructeur américain est en effet entré dans le capital du japonais en 1979 en prenant 24,5 % des actions. Cela va offrir de nouvelles possibilités d’extension de la marque japonaise et lui permettre de construire une usine ultramoderne à Hofa en 1982. Ford va renforcer sa participation (33,4 %) en avril 1996, avant de se désengager en 2008 (vente de 20,4 % du capital), ne conservant qu’une participation minoritaire qui se monte depuis 2010 (après une nouvelle vente cette année-là) à 3,5 %.

En 1985, Mazda fête sa dix-millionième voiture. Cette même année, il lance la petite 121, renouvelle la Familia 323 et son coupé Savanna RX-7 et lui offre un nouveau moteur à deux pistons rotatifs qui existe alors dans une version atmosphérique de 150 ch et turbo de 180 ch.

En 1988, le constructeur se lance dans la catégorie monospace avec le MPV, qui sera d’abord présenté sur le marché américain avant d’arriver sur le marché japonais.

1989, voit la première apparition de la “Miata“ (MX-5). Elle est alors équipé d’un quatre cylindres double arbre de 1,6 litre de cylindrée.

Quelle Mazda choisir ?

Victoire au 24 Heures du Mans en 1991. Mazda remporte la prestigieuse épreuve d’endurance en plaçant sur la première marche du podium sa 787B motorisée par un quadrirotor Wankel de 2 616 cm3 développant 700 ch. Johnny Herbert, Volker Weidler et Bertrand Gachot  peuvent être fiers d’avoir fait triompher pour la première fois (est la seule à ce jour) un moteur rotatif aux 24 Heures du Mans.

Quelle Mazda choisir ?

Cette même année 91, Mazda s’essaye à la berline haut de gamme avec la Xedos 6 qui sera suivie en 1993 (présentation à Francfort), par une berline encore plus grande Xedos 9. Ces deux autos ne connaîtront pas le succès et cela contraindra Mazda à jeter l’éponge dans le secteur du “Premium automobile“.

En 1995, Mazda lance la 121, une citadine qui n’est autre qu’une jumelle de la Ford Fiesta de l’époque.

 

Aujourd’hui la marque japonaise est un constructeur généraliste dont la majorité des modèles est réservée au marché japonais. En France, elle compte sur une gamme qui se compose des :

Mazda 2 : citadine cinq portes, dont la nouvelle génération est lancée cette année.

Mazda 3 : héritière de la 323, cette génération date de 2013.

Mazda 5 : cousin du Ford Grand C-Max, ce monospace compact date de 2010. Il a bénéficié d’un très léger lifting en 2013.

Mazda 6 : récemment restylée (janvier 2015), la Mazda 6 a été lancée en 2012

MX-5 : si l’actuelle génération date de 2005, la nouvelle est prête et arrivera sur le marché vers la fin de l’été.

CX-3 : nouveau crossover citadin, ce modèle débutera sa carrière commerciale cet été.

CX-5 : crossover compact, le CX-5 est le modèle le plus vendu de la marque japonaise. Il a été restylé au début de l’année 2015.