
L'actuelle génération de la Mazda 6 a été présentée en août 2012 lors du salon de l'auto de Moscou. Peu de temps après, le constructeur japonais annonçait qu'une version quatre roues motrices pourrait voir le jour. Il a fallu attendre fin janvier 2015 pour la voir enfin distribuée sur le Vieux Continent, uniquement en carrosserie break, d’abord en Bosnie (!) avant d’arriver chez nous après le Salon de Genève. Si sur certains marchés européens, le « Wagon 4x4 » est disponible avec le Diesel 150 ch accouplé à la boîte mécanique à six rapports, en France, il est uniquement disponible avec le Skyactiv-D 175 chevaux associé à la boîte automatique, elle aussi à à six rapports. Ce Diesel, fort de ses 420 Nm, reste plein et vigoureux à tous les régimes, et les 60 kg supplémentaires de la transmission intégrale dégradent peu les performances (0 à 100 km/h en 9,1 secondes, une demi-seconde de plus que le break traction).

La moderne BVA6 se montre ici pleinement convaincante, dans la mesure où elle évite de maintenir un rapport supérieur en décélération le plus longtemps possible afin de baisser la consommation. Cela provoquait sur la traction que nous avions essayé il y a deux ans un pénible bruit sourd de Diesel à l’agonie, maintenu en sous-régime entre 1100 et 1300 tr/mn. Malgré les frottements induits par la transmission (amoindris par l’usage d’une huile à faible viscosité spécialement développée pour l’occasion), la version 4x4 nous a valu une consommation pas franchement excessive. Notre moyenne a atteint 8 litres (5,4 l/100 km en cycle mixte normé, soit 0,5 litre de plus que la version traction, qui lors de notre essai affichait une conso réelle de 7,2 l/100 km). Dans le détail, nous avons relevé un mini-routier à 5,9 l/100 (et un maximum de 10 litres), aux environs de 7,5 litres sur autoroute et plus de 8,5 litres en circulation urbaine peu fluide. Les 143 g/km de CO2 valent à la Mazda 6 Wagon 2.2 Skyactiv-D 175 bva6 4X4 -ouf- un malus de 500 € (2 200 € pour l’Opel Insignia Country Tourer 2.0 BiTurbo CDTI 4x4 bva6), un peu plus élevé que celui de la Skoda Superb ou de la Volkswagen Passat 2.0 TDi 190 ch 4Motion DSG6 qui sont pourtant en réalité moins sobres que la japonaise...
Côté mécanique, rien de vraiment nouveau pour les versions traction avant. On retrouve donc les bonnes motorisations de l'ancienne, soit en essence un 2.0 Skyactiv-G de 165 ch et un 2.5 de 192 ch, et en diesel, toujours les 2.2 Skyactiv-D de 150 et 175 ch. Bien qu’inchangés, moteurs et transmissions (boîtes de vitesses mécanique ou automatique à six rapports Skyactiv-MT ou Skyactiv-Drive) garantissent toujours trois ans après des consommations et des rejets de CO2 parmi les plus faibles de la catégorie (entre 104 g et 150 g/km pour des puissances comprises entre 150 et 192 ch). Rappelons au passage une des singularités majeures de la Mazda 6 : les deux diesels passent les drastiques normes Euro6 (en particulier pour les rejets de N0x) sans le moindre système de post-traitement, et donc sans besoin d’un quelconque additif.
Plaisir et sérénité
La Mazda 6 se distinguait déjà par son très bon confort de suspension. Celle du millésime 2015 profite de trains roulants légèrement modifiés, mais nous n’y avons vu que du feu, si ce n’est une légère faiblesse de l’amortissement à l’arrière à vide, surtout en compression. L'isolation phonique a également été optimisée, mais la baisse du niveau sonore dans l’habitable ne nous a pas semblé flagrante.
Le comportement routier reste de haut niveau, sûr et efficace, bien que les Bridgestone de notre auto aient chanté un peu tôt sur un macadam loin d’être brûlant. Si le train avant absorbe sans broncher une forte arrivée du couple en sortie de virage sur les versions traction -au moins sur le sec, la motricité devient quasi irréprochable avec la transmission 4x4. Sans néanmoins engendrer plus de sous-virage que les versions deux roues motrices en conduite énergique. La transmission intégrale semi-permanente qui entraîne un surcoût de 1 950 € (2 000 € pour la Ford Mondeo 4 WD) est tout bêtement empruntée au SUV CX-5. La distribution du couple entre les deux trains varie automatiquement, de 100 % sur l’avant en condition d’adhérence optimale et jusqu’à 50 % sur l’arrière sur chaussée glissante. Elle est calculée par l’électronique logée dans le différentiel arrière en tenant compte des informations comme l’angle volant, la position de la pédale d’accélérateur, etc. Le différentiel utilise le système de freinage pour stopper la roue arrière qui patine et rediriger le couple à la roue la plus adhérente.
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Par matrix71
le style Prenuim Allemand, mes avec de la fiabilité et des plastique moussé qui engayie l'habitacle...
Par parlons-en
En réponse à matrix71
le style Prenuim Allemand, mes avec de la fiabilité et des plastique moussé qui engayie l'habitacle...
attends attends. Matrix ça n'a pas l'air d'aller.
te rends tu compte que tu viens de dire du bien d'une voiture?
Par JF2
Belle voiture, intérieur qui lorgne chez BMW pour la planche de bord. 175 ch, boite auto, 4 X 4, avec un prix contenu, elle a de sérieux arguments pour contrer les meilleures de la catégorie.
Par §Hoo408Sd
Bonne comparaison avec la Superb Monsieur Chapus
Par fabzer60
"garde au toit limitée avec le tyoit ouvrant"
pffff...il suffit d'ouvrir le toit ouvrant et sortir sa tête.
chouette caisse ,sinon.
Par sniper elite
Plus belle, plus fiable, mieux équipés, des moteurs très performant, mais que reste t'il à cette affreuse renault talisman à part une clientèles de vieux.
Par eodias
Entendre les pneus crisser sur route lors de l'essai d'un break familiale... Sérieusement ?
Par Franck-L
Version D 175 cv essayée en février dernier, egalement la Mondeo 180, la Passat et 508, toutes en version break.
La Mazda est la + sympa des 3 a conduire, chassis vis et précis, encore + agréable que la 508, et moteur coupleux qui emmène facilement la voiture. Par contre habitabilité ar moyenne, proche 508, en retrait vs la Mondeo ou la Passat. Le coffre est également un peu moins profond mais beaucoup le trouveront suffisant et on n'a pas besoin de grimper dedans pour récupérer un objet resté contre le dossier de banquette.
La hauteur sous plafond est effectivement un pbm pour les + de 1.85 m, 1.89 m perso. Le regard passe au ras de la limite haute du pare brise et la visibilité vers le haut devient très limitée. Dommage en montagne. .. et très gênant quand on se retrouve en 1e position sous un feu rouge si le petit feu ne fonctionne pas...
Bref j'avais opté pour la Mondeo bonne partout sans etre réellement bien au dessus des autres mais l'habitabilité etait un critère essentiel et seule la Passat soutenait la comparaison mais avec plus de 6000 € d'écart de prix (je parle de prix reels sur le devis d'un CC, la Ford est proposée a -19 ou -20%). L'interieur sinistre et deja vu avait fini d'écarter la WW.
Pour la petite histoire le choix de la Ford ne m'ayant pas passionné outre mesure je roule finalement en Jaguar XF Sportbrake. Habitabilité parfaite (mais 4.90 m de long) moteur cohérent avec le poids de la voiture, excellente ZF8 rapports, comportement tres sympa (propulsion) et chassis rigide, qualité de matériaux vraiment premium. Un bonheur !
Par Markuss1b
C'est une voiture fantastique : style, puissance et fiabilité.
Les commentaires de ce site sur l'austérité des intérieurs Mazda n'est pas légitimes, nous n'avons pas les mêmes goûts. Pour ma part ce minimalisme sombre est synonyme d'élégance; less is more.
L'article ne précise pas que cette voiture a reçu cette année la plus haute distinction du design international
; a savoir le red dot design award 2015
Par vroum le retour
En réponse à
Caisse banale. T'es un bon toi change pas
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