Pour espérer faire de l’ombre aux berlines allemandes qui trustent les premières places dans ce segment, Citroën a décidé de faire le plein en matière d’équipement.

Essai - Citroën C6 : un haut de gamme chevronné

Ainsi, dès le niveau d’entrée de gamme, la Citroën C6 offre la suspension active à amortissement piloté, 9 airbags dont l’un pour les genoux, le capot actif, les feux diurnes (la C6 est la première berline commercialisée en Europe avec ces deux dispositifs) l’aileron arrière automatique, les phares au xénon, le régulateur et limiteur de vitesse, le système audio CD MP3 avec écran couleur, la climatisation automatique bizone, le frein de parking électrique, les jantes alliage 17’’, le détecteur de sous-gonflage, les sièges avant et rétroviseurs électriques, ainsi que l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces.

Essai - Citroën C6 : un haut de gamme chevronné

Le deuxième niveau de finition baptisé "Lignage" comprend l’affichage tête haute, une première sur un modèle français ! Il faut rappeler que ce dispositif est déjà présent sur certaines Cadillac Corvette et BMW), l’aide au stationnement avant et arrière, les jantes 18’ pouces, les projecteurs xénon directionnels, les sièges électriques à réglages 5 axes, et le garnissage velours-Alcantara.

Enfin, le dernier niveau nommé "Exclusive" propose le chauffage sur tous les sièges, le cuir, l’alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL, déjà vue sur la C4), la navigation couleur, le vitrage latéral feuilleté acoustique, le système audio JBL 10 HP, la peinture métallisée, l’alarme, et la mémorisation de tous les réglages (sièges, rétros, affichage tête haute).

Essai - Citroën C6 : un haut de gamme chevronné

Le Pack Lounge permet au passager arrière droit

d'avancer électriquement le siège devant lui

A noter que ce dernier peut recevoir en complément de la dotation de série le "Pack Lounge" (1 300 €) qui transforme la Citroën C6 en un véritable salon. Désormais, deux passagers peuvent prendre place à l’arrière mais ceux-ci sont traités comme des princes avec des sièges indépendants électriques et chauffants, la climatisation séparée et comble du luxe la possibilité pour le passager arrière droit d’avancer le siège avant afin de se dégager une plus grande place. Voici de quoi faire plaisir à tous ceux qui se font conduire par un chauffeur.

Pourtant…

A la lecture de ces énumérations, on pourrait croire que tout est parfait, or ce n’est pas le cas car des économies mal placées viennent noircir le tableau.

Avant tout, en haut de gamme qui se respecte, la Citroën C6 se devait de présenter des matières respectables. Si la qualité des cuirs ne prête pas à discussion, celle des plastiques est décevante. Peu agréable au regard et au toucher, on est loin des références de la catégorie. Que dire des commodos repris d’une vulgaire 206 et de la console centrale identique à celle d’une 407 ou d’une C5.

Passons également sur certains choix bizarres comme le réglage manuel de la colonne de direction alors que tout est automatique sur la finition Exclusive, l’absence d’ouverture électrique du coffre ou de volant à moyeu fixe qui s’explique par la présence notamment de l’affichage tête haute…

Aucune critique à formuler concernant la finition très propre. Rien de gravissime pour autant mais des petits défauts qui agacent.

Essai - Citroën C6 : un haut de gamme chevronné

Commercialisée entre 41 900 € et 54 600 €, la C6 peut paraître chère et c’est malheureusement le cas. Avec des tarifs de 53 100 et 55 900 €, nos deux modèles d’essais coûtent plus chers que des Renault Vel Satis 3.0 dCi ou 3.5 V6, affichés respectivement en version Initiale à 49 200 € et 50 200 €, mais nettement moins bien équipées.

Même constat pour la 607 et les berlines allemandes. La Citroën C6 est plus onéreuse mais mieux dotée. En revanche, la Citroën C6, comparativement aux germaniques est pourvue de moteurs moins puissants et bénéficie d’une image moins flatteuse. Et dans ce domaine, cela n’a pas de prix… Citroën risque donc d’avoir du mal à détourner les clients de ce segment.