Comme vous l’aurez bien compris, la principale nouveauté de cette Classe S se trouve sous son capot avec l’introduction d’une motorisation hybride alimentée par des batteries lithium-ion qui sont implantées sous le capot entre le moteur et la boîte de vitesses 7G-Tronic. Une double première. La 400 Hybrid est donc animée par un V6 essence de 3,5 l retravaillé qui gagne 7 ch pour développer un total de 279 ch et qui est accouplé pour l’occasion à un module hybride qui apporte 20 ch supplémentaires ainsi qu’un couple additionnel au démarrage de 160 Nm. Au final, la puissance totale est de 299 ch pour un couple de 385 Nm.

Essai - Mercedes Classe S 400 Hybrid : la berline de luxe essence la plus économique et écologique au monde ?

A l’usage, le moteur électrique assiste le thermique lors des phases d’accélération et des démarrages. Une bonne idée puisque cette S400 Hybrid ne brille pas par sa vivacité et le moteur thermique semble avoir du mal à la propulser. Au-delà de cette fonction, le moteur électrique joue aussi le rôle de générateur lors des phases de freinage puisqu’il récupère l'énergie cinétique. Ainsi, dès que vous appuyez sur la pédale de frein, ce ne sont pas les plaquettes qui entrent tout de suite en fonction mais ce module électrique qui joue le rôle d'un frein moteur. Quand la pression sur la pédale devient plus forte, le système de freinage traditionnel intervient normalement. On regrettera tout de même que la sensation à la pédale soit particulière et pas forcément très facile à doser. Toute l’énergie récupérée est stockée par une batterie lithium-ion très compacte qui prend place sous la capot et qui ne pénalise nullement l’habitabilité arrière et le volume de chargement. Dès que la vitesse est inférieure à 15 km/h, le moteur électrique fonctionne seul et se coupe automatiquement à l’arrêt puisqu’il est doté d’une fonction Stop & Start. Il faut noter que toutes ces opérations sont schématisées sur le tableau de bord. L’ensemble est globalement convaincant pour une utilisation traditionnelle puisque les changements sont totalement imperceptibles. A allure plus rapide, on est moyennement convaincu. Il faut dire que la Classe S n’est pas un exemple de dynamisme. Elle excelle en revanche en matière de confort puisque les occupants ont l’impression de voyager dans un véritable salon roulant. Même en activant tous les modes Sport, la Classe S est obligatoirement affectée par des mouvements de caisse qui sont heureusement compensés par les sièges dynamiques. Les petites routes tortueuses ne sont pas son terrain de prédilection qui est sans aucun doute l’autoroute où elle brille par son aisance.

Au final, la S400 Hybrid est bel et bien une berline haut de gamme. Si on devait comparer ce moteur à des blocs existants, on pourrait dire qu’il s’agit d’un mélange entre une S350 et un S350 CDI. On profite donc d’un couple supérieur aux données habituelles pour un moteur essence avec l’allonge de cette carburation. Les performances sont dans la bonne moyenne avec un 0 à 100 km abattu en 7,2 secondes (contre 7,3 pour la S350 et 7,5 pour la S350 CDI) Le tout pour une consommation annoncée très alléchante avec une moyenne de 8,0 l/100 km contre plus de 10 l/100 km pour la S350. Ajoutez à cela des rejets de C02 nettement inférieurs avec 187 g/CO2 contre 245 g/CO2 pour la 350, ce qui signifie un malus de 750 € contre 1600 €, de quoi séduire de nombreux particuliers mais aussi certaines entreprises en raison d’une TVS réduite.