L’IS 220d reprend le nouveau 2.2 litres tout alu dans sa variante la plus puissante apparue l’an dernier sous les capots de la Toyota Avensis et Corolla Verso.

Techniquement en pointe, c’est le meilleur des 4 cylindres 2.2 litres Diesel actuel, disponible à bas régime, linéaire dans sa progression et encore relativement vivant bien au dessus du régime de puissance maxi. Sans néanmoins se distinguer vraiment des excellents 2 litres BMW 163 ch et surtout Renault dCi 175 ch, sauf pour ses rejets ultra-réduits en oxydes d’azote grâce au filtre DPNR. Ses 177 ch et 400 Nm entre 2000 et 4000 tr/min transitent par une boîte manuelle à six rapports (un automatique est prévue ultérieurement). Lexus la propose avec un rapport de pont long dont nous disposions pour cet essai, et un court réservé à l’exécution "Pack Sport" qui promet plus de vivacité et d’excellentes reprises (gain de 30 % annoncé) au prix d’une consommation réelle plus élevée sans doute d’un demi-litre au cent.

Essai - Lexus IS 250 & 220 d : une des meilleures familiales diesel

Avec ces deux démultiplications finales, les vitesses atteintes à 1000 tr/min se situent de part et d’autres d’une BMW 320d qui offre un étagement des rapports similaire. La "boîte longue" conviendra aux conducteurs placides et (ou) qui fréquentent des autoroutes le plus souvent planes. Ceci noté, compte tenu de l’allonge de la mécanique, elle ne pénalise pas l’agrément en conduite normale. Sauf peut-être à allure légale sur autoroute où le moulin tourne à moins de 2000 tours à 130 km/h, une demande de puissance pour doubler se traduisant par des vibrations du moteur qui à cette allure se trouve en léger sous régime, ou plutôt pas tout à fait à un régime optimal pour répondre à la sollicitation. Un détail qui cloche dans un habitacle à l'insonorisation particulièrement bien soignée (même si on peut déplorer l'absence de vitres latérales en verre feuilleté comme cela est disponible chez Volvo ou PSA) et de la part d’un Diesel généralement très discret.

La masse supérieure de l’IS de plus d’une centaine de kilos par rapport à la moyenne de ses concurrentes pénalisent performances et consommation. Pas en vitesse de pointe qui atteint 215 km/h, mais en reprises et en accélérations. Le 0 à 100 km/h demande 9 secondes, le 400 m D.A.un peu moins de 17 secondes et le 1000 m D.A.tourne autour de 31 secondes. En toute logique, elle se montre sensiblement moins véloce que la Toyota Avensis équipée du même moteur ou que la Renault Laguna 2.0 dCi 175, et même un peu plus frileuse face au chrono que la BMW 320d pourtant limitée à 163 ch et 340 Nm. Punition identique à propos de la consommation, elle tourne autour de 8 l/100 km en moyenne avec la boîte longue, les trois autres réclamant un demi-litre de moins. Bonnes prestations d’ensemble donc, pas encore miraculeuses. Quant à se confronter à la horde des 6 cylindres Diesels allemands de plus de 200 chevaux, il faudra attendre au moins 2007. Un V6 est bien à l’étude chez Toyota, mais on n’en sait pas encore grand chose.