Depuis son apparition en 1992, la Jeep Grand Cherokee trace son propre chemin. Son remplaçant en 1999 restait à la croisée entre la catégorie des SUV luxueux alors balbutiante et les 4x4 purs et durs.

Essai - Jeep Grand Cherokee : réponse à tout

Aujourd’hui, celui de troisième génération perpétue la lignée, en se bonifiant quasiment dans tous les domaines sans que les tarifs ne gonflent. De quoi rasséréner et fidéliser les propriétaires de l’ancien modèle, et tenir un ambitieux objectif de conquête, d’environ 60 % (1 600 exemplaires programmés cette année en France et 2 500 en 2006).

Le tour du propriétaire

Le Grand Cherokee conserve évidemment la caisse autoporteuse (châssis monocoque) dont il a été un des précurseurs parmi les 4x4, en avance sur la déferlante des SUV qui utilisent tous cette solution, et à laquelle la dernière génération de Classe M s’est rangé.

Essai - Jeep Grand Cherokee : réponse à tout

Le nouveau modèle croît modérément, plus long de 139 mm, plus large de 12 mm, sans prendre de la hauteur. Il se retrouve à peine en dessous des cotes dimensionnelles du Classe M.

Le coefficient de pénétration dans l’air inférieur s’améliore un brin (Cx de 0,41 0,45 contre précédemment, à comparer au 0,34 du ML). A défaut de valeurs de résistance aérodynamique extraordinaires, le Grand Cherokee a soigné les bruits d’écoulement d’air, jamais gênant même à vitesse élevée sur autoroute, progrès d’autant plus méritoire que les autres sources de décibels comme ceux provenant du mobilier ou de la transmission ont également été sérieusement traités. En revanche, le discret V6 à gazole est un plus audible que dans le ML.

Allongé de 90 mm d’une génération à l’autre, l’empattement du GC reste toutefois parmi les plus faibles parmi les 4x4 de ce gabarit. Néanmoins, l’habitabilité est excellente, elle progresse légèrement en longueur, et copieusement en largeur. Il se retrouve ainsi dans la très bonne moyenne. L’accès aux places arrière est facilité grâce à des portières plus grandes et la banquette gagne un accoudoir central.

Essai - Jeep Grand Cherokee : réponse à tout

Le volume du coffre régresse légèrement par rapport au précédent. Il équivaut à celui du ML, du Cayenne ou du Touareg en 5 places sous le cache bagages. Au pavillon (en chargeant jusqu’au toit), il atteint 978 l (normes SAE) contre 833 l (normes DIN) au ML en 5 places. Banquette rabattue, il offre 1909 litres toujours en chargeant jusqu’au pavillon, contre 1 830 l en 2 places pour le Mercedes. La profondeur du coffre est inférieure à ses challengers en 5 places (95 cm) comme en deux places (1,55 m), mais les passages de roues peu proéminents lui confèrent une largeur disponible légèrement supérieure.

Contrairement à ses trois rivaux teutons, le Grand Cherokee dispose d’une vraie roue de secours. Bons points encore pour le panneau de plancher réversible qui évite de souiller la moquette et la vitre de hayon qui s’ouvre indépendamment du volet de hayon au moyen de la télécommande.