C’est en 1916 que la fusion de deux entreprises de mécaniques Karl Rapp Motorenwerke et la Gustav Otto Flugmotorenfabrik, donne naissance à la Bayerische Flugzeugwerke AG (usine aéronautique de Bavière) puis en juillet 1917 à la marque BMW pour Bayerische Motoren Werke. L’activité principale de BMW  était à l’époque,  la production de moteur d’avion pour les autorités militaires. Après la Première Guerre mondiale, en 1919, la société est obligée de suivre les conditions du Traité de Versailles qui interdit aux industries allemandes de poursuivre des activités dans le domaine militaire et aéronautique (après un passage devant la Commission d’armistice BMW reprendra la construction de moteurs d’avions à partir de 1923). BMW se tourne alors vers la fabrication de machines agricoles, de mobilier… Mais cela ne suffit pas à la petite firme dynamique dont les ingénieurs vont alors créer en 1923, leur première motocyclette (R 32). Une moto qui dispose déjà d’un moteur flat-twin et d’une transmission à cardan.

 

Pour l’automobile, il faudra attendre novembre  1928 et le rachat de la société Dixi d’Eisenach qui produit des petites Austin Seven sous licence. Les Dixi vont se transformer en BMW (3/15) et recevoir  la célèbre hélice stylisée (un sigle qui date de 1922). Les ventes débutent à partir de janvier 1929.

Quelle BMW choisir ?

 

Trois plus tard, BMW se décide à créer ses propres voitures qui seront d’abord modestes puis vont très vite devenir plus performantes en adoptant des moteurs six cylindres en ligne. On voit ainsi apparaître au cours des années trente, la 3/20 (1932) qui n’est plus assemblée à Eisenach, mais à Munich. La 303 en 1933 qui adopte le premier six cylindres de la marque, la 309 à moteur quatre cylindres arrive l’année suivante. Cette même année, BMW lance la 315 affichant une montée en puissance par rapport à la 303. Car si elle dispose toujours d’un bloc six cylindres en ligne, ce moteur de 1500 cm3 (la 303 disposait d’un 1182 cm3) permet à cette auto d’atteindre les 100 km/h en pointe. Suivront les roadsters 315/1 et 315/9 aux moteurs plus puissants (40 ch au lieu de 34 ch).

En 1936 nait la 326. C’est la première berline quatre portes de la marque. Elle va frapper les esprits par son design très moderne et  son solide bloc 2.0 litres (1971 cm3) de 55 ch. Elle se verra bien transformée en coupé et cabriolet 327 et 327/28. La 327/28 reprend le bloc 6 en ligne de 80 ch du roadster 328 (1936), un bien bel engin qui va faire beaucoup pour l’image sportive de la marque munichoise.

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A la fin des années trente BMW lance en 1937 la 320 qui est son modèle “économique“ mais qui dispose tout de même d’un six cylindres de 45 ch. En 1939, la 335 est une berline très luxueuse  dont le bloc 3.5 développe 90 ch, une puissance conséquente qui lui permet de rouler jusqu’à 145 km/h. Cette voiture connaîtra des déclinaisons cabriolets à deux et quatre places sera utilisée pendant la guerre en qualité de véhicule de liaison rapide sur les différents fronts.

 

Pendant la guerre, l’entreprise stoppe construction d’automobile et va travailler à plein rendement pour la Lutwaffe, en employant des dizaines de milliers de travailleurs forcés : prisonniers de guerre ou issus des camps de concentration. Les alliés vont bombarder sans cesse les usines de la marque afin de stopper son activité. En 1945, les usines de Munich sont rasées, les forces britanniques enlèvent les machines-outils de la marque au titre des dommages de guerre. L’usine  d’Eisenach est depuis la fin de la guerre en zone d’occupation soviétique et n’appartient plus à BMW. Ça sent la fin pour la marque à l’hélice…

 

Il faudra toute la détermination d’anciens cadres et d’ouvriers pour que la marque renaisse de ses cendres. On commence d’abord avec une chaîne de production de casseroles et autres ustensiles de cuisine. On poursuit en 1948 par la reprise de la construction des motos. Enfin, en 1951, la 501, une grande berline haut de gamme sort de chaîne. Malheureusement, elle est peu adaptée au marché, car trop “passéiste“ avec ses ailes imposantes, sa carrosserie soudée sur un châssis en acier (alors que les autres marques proposent des caisses autoporteuses) et son moteur plafonne à 135 km/h avec des reprises peu convaincantes. Et puis les délais de livraison à rallonge ne facilitent pas les choses. Malgré l’échec commercial de la 501, BMW persiste et lance encore une auto haut de gamme, la 502 en 1954. Elle est dotée d’un bloc V8 de 100 ch et son côté élitiste, associé à un tarif dissuasif, ne va pas faciliter sa diffusion.  La 503 qui arrive en 1956 ne fera pas mieux, tout comme la superbe 507 lancée la même année.  Ce coupé (et roadster) à bloc V8 de 150 ch, aux formes sublimes et racées va pourtant marquer son époque.  Hélas aussi cher que la Mercedes 300 SL tout en étant moins puissant, il aura bien du mal à se vendre. BMW en arrêtera la production en 1959.

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Comme les voitures haut de gamme signées BMW ne se vendent pas, la marque espère s’en sortir avec des petites autos. C’est pourquoi elle lance en 1955 l’Isetta. Cette microcar, à unique porte frontale, est née en Italie (chez Rivolta) et BMW  va la produire sous licence. La marque bavaroise va améliorer ce “pot de yaourt“ en la dotant de nouvelles suspensions, d’une finition plus luxueuse, de vitres coulissantes et d’un toit ouvrant. La marque allemande créera, toute seule cette fois, la 600 en 1957. Il s’agit d’une Isetta à quatre vraies places et quatre roues disposées au quatre coins. Elle est dotée d’une porte avant frontale, mais également d’une porte à l’arrière droit. Mais la clientèle allemande, avec la relance économique qui permet à l’Allemagne de se sortir de la crise, se lasse de ces petites autos. BMW se trouve face à des pertes financières importantes et la marque est une nouvelle fois proche du dépôt de bilan.

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Heureusement une bonne fée semble veiller sur la marque bavaroise. Alors que “l’Hélice“ est en passe d’être rachetée par Mercedes, la 700, née à la fin de 1959 vient tout sauver. Cette petite auto (3,56 m)  à deux portes s’équipe d’une carrosserie autoporteuse (une première pour BMW). Elle dispose d’un flat-twin de 697 cm3 et 30 ch. En 1961, BMW créera également une version allongée (32 cm) de cette auto, une 700 Luxus Sport. Grâce à un groupe d’actionnaires avisés menés par Herbert Quandt, la marque est définitivement sauvée, d’autant plus qu’en 1959 arrive la 1500, une berline quatre portes baptisée “Nouvelle Classe“ qui adopte un nouveau quatre cylindres de 80 ch. Elle est également dotée d’une suspension à quatre roues indépendantes et de freins à disques à l’avant. Cette auto va servir de base aux 1800, 2000 C, 2000 CS, 2000, 2000 Ti et 2000 Tii qui vont animer la gamme jusqu’au début des années soixante-dix. Elle va contribuer à l’expansion de la marque.

 


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Pour rappel, voici les principales réalisations de la marque munichoise au cours des cinquante dernières années :

- 1962 : 3200 CS. Coupé V8 dessiné par Bertone.

- 1966 : 1600-2. Reprenant la caisse de la berline 1600, mais ne disposant que de deux portes, ce petit “coupé“ va permettre à la marque d’attirer une clientèle plus jeune.

- 1968 : 2002, 2002 Ti, 2002 Tii. Un moteur 2.0 de 100 ch est le tour est joué, la 2002 restera longtemps la BMW la plus diffusée. Ses versions sportives 2002 Ti et 2002 Tii obtiendront de nombreux résultats en compétition.

- 1968 : 2500, 2800. Devenue prospère, la marque renoue avec la tradition et propose un nouveau six cylindres en ligne sous le capot d’une élégante berline. Cette auto sera déclinée en version 3.0 S, 3.0 L et 3.0 Si à partir de 1971. 3.3 L et 3.3 Li en 1974.

- 1968 : 2800 CS. C’est le coupé du renouveau. Il remplace le 2000 CS et offre à BMW une nouvelle touche sportive qui cette fois s’avérera gagnante.

- 1971 : 1802. “1600“ à moteur 1766 cm3 de 90 ch. Existera aussi en carrosserie Touring.

- 1971 : 3.0 CS. Evolution du 2008 CS, à moteur 3.0 litres de 180 ch puis avec l’aide l’injection 200 ch (CSi). En 1972 débarque la 3.0 CSL (pour Leicht léger) à moteur 3153 cm3 de 206 ch. Modifié et boosté (380 ch) ce coupé va aligner les exploits dans le Championnat européen  des voitures de tourisme.

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- 1972 : Série 5. Nouvelle appellation pour les BMW. Cette première génération de Série 5 qui existera en version M (Motorsport) de 218 ch affiche un style résolument moderne. Seconde génération : 1982. Troisième génération : 1988. Quatrième génération : 1996. Cinquième génération : 2003. Sixième génération : 2010.

- 1973 : 2002 Turbo. Première routière européenne à moteur turbo, la 2002 Turbo décoiffe avec son  bloc 4 cylindres de 2 litres et 170 ch.

- 1975 : Série 3. Avec cette auto BMW va battre les records de ventes. Cette première génération affiche une carrosserie deux portes et utilise des blocs quatre cylindres. Seconde génération : 1982. Troisième génération : 1991. Quatrième génération : 1998. Cinquième génération : 2005. Sixième génération : 2012.

- 1976 : Série 6. Ce coupé est l’héritier du prestigieux 3.0 CSi. 635 CSi (1978-1987). M 635 CSi (1983-1989). Nouvelle génération en 2003 après quatorze ans d’interruption. Remplacée en 2011 par la nouvelle Série 6.

- 1977 : Série 7. Berline de prestige, la Série 7 première génération utilise uniquement des six cylindres en ligne. Seconde génération : 1987. Troisième génération : 1994. Quatrième génération : 2002. Cinquième génération : 2008.

- 1978 : M1. GT de prestige à bloc 6 cylindres de 3453 cm3 de 277 ch. 456 exemplaires produits.

- 1988 : Z1. Mignon petit roadster doté d’un six cylindres de 171 ch et de portes escamotables dans les bas de caisse. 8000 exemplaires produits.

- 1989 : Série 8. Douze cylindres en V pour ce beau coupé de 380 ch.

- 1994 : BMW rachète Rover (propriétaire de la marque Mini)

- 1996 : Z3. Le retour gagnant du roadster chez BMW. 279 000 exemplaires produits. Production arrêtée à la fin de 2002.

- 1999 : X5. BMW se lance avec succès dans le 4x4 de luxe. . Seconde génération : 2007. Troisième génération : 2013.

- 2000 : BMW se sépare de Rover, mais conserve Mini.

- 2000 : Z8. Hommage à la 507 de 1956, cette auto à moteur V8 sera la “partenaire mécanique“ de James Bond (Le monde ne suffit pas).

- 2003 : BMW devient officiellement propriétaire de Rolls Royce.

- 2003 : X3. Petit frère du X5, il obtient le succès dés son lancement. Seconde génération : 2010.

- 2003 : Z4. Héritier du roadster Z3. Seconde génération : 2009.

- 2004 : Série 1. BMW se lance dans la catégorie des berlines compactes de luxe et s’attaque à l’Audi A3. Seconde génération : 2011.

- 2008 : X6. BMW innove et invente le 4x4 hors-norme.

- 2009 : X1. Petit crossover de 4,48 m de long.

- 2013 : Série 4. Remplace le coupé et cabriolet Série 3, existe aussi en Gran Coupé (cinq portes)

- 2013 : I3. Première électrique de grande série de BMW.

- 2013 : i8. Hybride sportive rivale de la Porsche 911… A suivre.