2. Des moteurs aux normes Euro6

Guide d’achat - Fourgons : des valeurs sûres et des alternatives

Ce chapitre est essentiel car les constructeurs ont eu l’obligation par l’Europe de revoir complètement leurs offres concernant les moteurs. Depuis septembre 2016, la norme Euro6 est en effet obligatoire. Pour information, cette dernière implique une réduction des émissions de CO2 mais aussi des NOx (oxyde d’azote). Dès lors, deux solutions techniques ont été imaginées par les différentes marques pour respecter cet impératif. La première privilégie la réduction catalytique sélective (SCR : Selective Catalytic Reductive), qui permet de transformer les oxydes d'azote en azote et en eau par l'injection d'un mélange d'eau déminéralisée et d'urée, communément appelé AdBlue. Cette technologie a été choisie par la majorité des constructeurs à part Fiat et Iveco.

Ces derniers ont préféré installer le NOx Trap ou piège à NOx ou LNT (Lean NOx Trap) sur les Ducato et Daily. Ces deux marques la préfèrent car elle est moins onéreuse et ne nécessite aucun entretien. Cependant, le piège à NOx apparaît selon plusieurs études comme moins efficace dans la lutte contre ce type d’émissions.

Précisions techniques sur l’AdBlue et le piège à NOx

Le système SCR utilise l’AdBlue stocké dans un réservoir indépendant et accessible, qui est injecté dans le tuyau d’échappement, situé en avant du catalyseur SCR et en aval du moteur. Chauffé dans l’échappement, l’AdBlue se décompose en ammoniac (NH3) et en dioxyde de carbone CO2. En conséquence, lorsque les NOx réagissent à l’intérieur du catalyseur avec l’ammoniac, les molécules NOx nuisibles présentes dans les gaz d’échappement sont transformées en azote inoffensif et en eau. La majorité des constructeurs de VUL ont sélectionné cette technologie. En pratique, il est nécessaire de remplir le réservoir d’AdBlue, contenant en général une vingtaine de litres, tous les 20 000 kilomètres (0,50 € en moyenne le litre en station).

L’autre solution se nomme NOx Trap ou piège à NOx ou LNT (Lean NOx Trap). Cette dernière, qui se rapproche du fonctionnement d’un filtre à particules, utilise un filtre à oxydes d’azote. Technologiquement, les oxydes contenus dans les gaz d’échappement sont piégés chimiquement dans le pot catalytique grâce à la présence des métaux précieux : platine, palladium et rhodium. Lors de la montée en température du moteur favorisée par l’augmentation de la richesse du mélange carburant, les oxydes d’azote sont transformés en azote et en oxygène, considérés comme des gaz neutres.

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