Comme tous les hydrides de la marque, la Jazz utilise la technologie hybride parallèle qui consiste à intercaler entre le moteur thermique et la boite de vitesses un petit bloc électrique. Ici, ce dernier fournit une puissance équivalente à 14 ch qui vient en complément du 1.3 i-VTEC thermique qui développe pour sa part 88 ch. Une technologie relativement compacte identique à celle de l’Insight qui a l’avantage d’être légère puisqu’elle ne pèse qu’une cinquantaine de kilos. Cette motorisation est couplée pour l’occasion à une boite de vitesses automatique CVT qui remplace la boite i-shift, très critiquée pour ses nombreux à-coups lors des changements de rapports.

Essai - Honda Jazz hybrid : un gout d’inachevé

A l’usage, ce mélange entre deux énergies est totalement transparent pour l’utilisateur si ce n’est les variations de coloris de l’instrumentation. C’est tellement vrai que l’on a découvert presque à la fin de notre essai que notre Jazz pouvait rouler en tout électrique. Il faut dire que les conditions pour le faire sont complexes car le véhicule doit rouler entre 20 et 50 km/h et cela dure au maximum pendant 2 km . Il est donc conseillé d'avoir le pied léger et être particulièrement attentif pour  réussir cette prouesse, tellement imperceptible qu’Honda a décidé d’inscrire un logo sur l’écran pour le signaler. Toutefois, c’est en ville que la Jazz hybride trouve son terrain de prédilection. A chaque arrêt, le système Stop& Start coupe le moteur et redémarre facilement sans trop se faire remarquer. En ayant le pied droit léger, on peut arriver à une moyenne avoisinant les 4,5l/100 km. Toutefois, le bilan s’assombrit quand on sort des agglomérations ; la faute principalement à la boite CVT et ne vous fiez pas aux palettes derrière le volant. Elles n’ont aucune vocation sportive mais permettent de bénéficier d’un frein moteur plus important grâce à l’augmentation de 200 tr/min du régime, c’est tout. Cette transmission nous est apparue très désagréable car elle a tendance à pousser les rapports sur des régimes élevés notamment lors des phases d’accélération et des reprises. Résultat, c’est très pénible pour les occupants car on a l’impression que le moteur est toujours en surégime ou que la boite patine et le mode S ne fait que renforcer cette sensation. Pour dédouaner Honda, cette critique n’est pas seulement l’apanage de cette boite mais plus globalement de la plupart des boites CVT. Autre conséquence, dans ces conditions, la consommation a tendance à augmenter car nous avons enregistré un moyenne avoisinant les 7l/100 km. A noter également la présence d’un mode ECON qui joue sur la courbe d’injection.

Pas de modification majeure à signaler dans le comportement de cette Jazz qui confirme sa vocation citadine. Honda y a toutefois apporté quelques retouches (ajout barre anti-roulis AR et point milieu de la direction plus précis) mais cela n'influe pas réellement sur le caractère de cette Jazz qui souffre d’un manque flagrant d’insonorisation lorsque le rythme s’accélère, d’un défaut de feeling au freinage mais aussi d’une absence cruelle de punch lors des dépassements qui peuvent se montrer périlleux.