Pas de révolution sous le capot de la troisième génération de Mégane. On retrouve donc des moteurs connus qui sont différents sur la berline et le coupé.

Pour la berline, en essence, le catalogue se composera du 1.6 16 v 110 ch et de ce même moteur fonctionnant au bioéthanol. L’offre diesel est plus dense et même assez bizarre puisque Renault décline en 4 puissances son 1.5 dCi avec 85, 90, 105 et 110 ch (avec ou sans filtre à particules) ainsi que le 1.9 dCi 130 ch. Le coupé se distingue pour sa part par la possibilité d’opter pour le TCe 180 ch. L’offre moteurs sera densifiée au printemps prochain avec les arrivées des TCe 130 ch et du dCi 160 ch.

Pour cet essai, nous avons eu entre les mains, le dCi 130 ch, un moteur existant depuis de nombreuses années mais qui a été profondément repensé afin de répondre aux futures normes Euro 5. Il reçoit notamment un turbo à géométrie variable redessiné et de nouveaux injecteurs. Malgré cela, pas d’énormes modifications au niveau de son caractère. Développant 130 ch à 3750 tr/min contre 4000 tr/min auparavant et un couple de 300 Nm à partir de 1750 tr/min contre 2000 tr/min, ce moteur se caractérise avant tout par sa montée de couple régulière, sa disponibilité à la plupart des régimes, ses performances intéressantes avec un 0 à 100 km/h abattu en 9,5 s et une vitesse maximale de 205 km/h. Relativement silencieux et bien couplé à une boîte mécanique à 6 rapports, il permet de voyager sans aucun problème à une vitesse de croisière de 160 km/h. Toutefois, l’une de ses principales qualités réside dans sa sobriété. En effet, même durant notre essai effectué sur un parcours vallonné à un rythme rapide, nous avons enregistré une moyenne de 8,2 litres au 100 km/h. Autant dire qu’une consommation mixte inférieure à 7 litres nous parait largement plus réaliste lors d’un usage plus raisonnable.

Essai - Renault Mégane 3 : la 3e est la bonne

En matière de comportement, la Mégane III progresse énormément par rapport à la précédente génération notamment en raison de nouvelle direction. Si la direction à assistance électrique de la Mégane 2 avait été critiquée, malgré certaines corrections en 2006, pour son manque de consistance et de remontée d’informations, la Mégane 3 corrige ses travers avec une direction entièrement revue qui revient dans le peloton de tête de la catégorie. Elle est ainsi suffisamment assistée lors des manœuvres à faible vitesse, tout en se montrant plus ferme et précise en conduite plus rapide. Le conducteur aura donc face à lui une direction nettement plus informative et agréable à manier quelle que soit la situation. Une vraie réussite qui tranche radicalement avec la précédente.

Ajouter à cela le travail effectué de la part des ingénieurs sur le berceau avant ainsi que sur le train arrière et on comprend mieux l’excellent comportement de cette Mégane. Pourtant élaborée sur la même plate-forme que son aïeule, la nouvelle berline s’affirme même comme l’une des meilleures de la catégorie avec des mouvements de caisse parfaitement maîtrisés, une rigidité renforcée, une facilité à s'inscrire en virages, bien aidés en cela par le très bon comportement des Michelin Energy Saver ; le tout dans un excellent confort. Le plaisir de conduite est donc au rendez-vous et c’est sans aucun doute l’une des meilleures nouvelles pour cette Mégane.