La Dacia Logan présente un caractère insoupçonnable. Cette berline-là est un véritable pousse au délit ! Sa légèreté (1 075 kg en ordre de marche) n’est sans doute pas étrangère à l’impression de vivacité qui se dégage au volant. On a l’impression de conduire un véhicule d’une autre époque. Entendons-nous : cette remarque est ici à prendre comme un compliment. La direction est précise et directe ; la boîte de vitesses est bien étagée ; le comportement n’appelle aucune critique particulière. Surtout, conduire cette Logan est plaisant parce que l’on sent ses réactions. L’auto est prévenante en plus d’être alerte. En ville, les 90 ch du quatre-cylindres de presque 1,5 litre sont très largement suffisants pour vous propulser bien trop rapidement à 50 km/h. Sur route, la Logan ainsi motorisée « abat le job » sans coup férir. Seul bémol, dans la perspective d’une consommation optimisée en tout cas, le flou, justement autour des 50 km/h de la limitation urbaine légale : on hésite assez régulièrement entre les troisième et quatrième rapports. Heureusement, un utile indicateur « écoconduite » sur la version de notre essai secondait nos choix de rapport. Soulignons aussi un rayon de braquage intéressant.

A vivre de l’intérieur, cette Logan s’avère lumineuse, habitable donc, et confortable dans la mesure où on n’attend pas d’elle les prestations d’un véhicule premium. En pratique, le confort de suspension est bon, les débattements sont généreux sans doute parce que cette Logan a été conçue pour des chaussées qui ne ressemblent pas forcément à des billards. D’ailleurs, de l’extérieur, la hauteur de caisse assez conséquente corrobore la préoccupation des ingénieurs du groupe Renault de préserver les dessous de l’auto sur des routes peu avenantes. Cette Logan est aussi logeable à l’avant qu’à l’arrière. Les largeurs aux coudes sont bonnes et à l’arrière la hauteur sous plafond généreuse. Deux adultes ne se trouveront pas à l’étroit.

La finition haut de gamme « Lauréate » mise à disposition pour notre essai ne nous a pas semblé la plus appropriée sur une Logan. Outre quelques plastiques malvenus car imitant le chrome, l’équipement s’avère presque trop complet, soulignant du fait même de la conception « low cost » de la Logan, des défauts évitables. Prenons l’exemple de la position des lève-vitres avant placés au milieu de la console centrale. Ils sont difficilement atteignables ; leur maniement devient ainsi peu pratique. Il faudra d’ailleurs avoir le bras assez long pour éviter de désagréables va-et-vient. Bref, autant se passer de certains éléments de confort qui ne correspondent pas à la philosophie du modèle. Terminons ce chapitre avec un défaut agaçant : le manque de précision du bip de recul lors des manœuvres ; il s’affole bien trop tôt. Moindre mal cependant, Dacia l’a rendu déconnectable…