2. Sur la route : performances contre confort, moteur contre suspensions

Si l'on s'en tient exclusivement à ce qu'il se passe sous le capot, le 2.0 TDI de 163 ch et 380 Nm associé à la boîte double embrayage S tronic à sept rapports de l'Audi Q5 ne laisse aucune chance au 2.0 BlueHDI de 180 ch et 400 Nm accolé à la boîte automatique EAT8 à huit rapports du DS-7 Crossback. En effet, il se montre déjà plus sobre de presque un demi-litre aux 100 km en moyenne en conditions réelles. De plus, malgré un déficit sur le papier en puissance comme en couple, il ne fait qu'une bouchée de son rival que ce soit en accélération ou en reprises, une telle différence s'expliquant sans aucun doute par la vivacité supérieure de sa transmission.

Cependant, le DS-7 Crossback a une autre qualité et pas des moindres : son confort. Certes, il est moins bien insonorisé que son rival à vitesses autoroutières et un peu pataud dans les successions de courbes mais son amortissement est exceptionnel. Il faut dire qu'il est équipé de série de suspensions pilotées avec une caméra analysant la route pour les ajuster en fonction des imperfections et l'ensemble fonctionne parfaitement, transformant l'habitacle en un cocon moelleux.

Afin de permettre à l'Audi de rivaliser dans ce domaine, il faudra repasser par le catalogue des options pour cocher les suspensions pneumatiques à 2 350 €. Cependant, il fait déjà un excellent travail avec ses ressorts hélicoïdaux de série : certes, on n'a pas à son volant l'impression de tapis volant mais on reçoit en échange un surplus d'efficacité, avec au final un curseur du compromis allant tout simplement plus vers le dynamisme que le confort, ce dernier restant tout à fait appréciable.

Au final, l'Audi Q5 remporte cette partie grâce à sa mécanique plus talentueuse et l'homogénéité de son châssis.