2. Sur la route : surprise

La Mazda 2 a choisi de rester fidèle au 4 cylindres. Sur le marché français, seule la version 90 ch de ce moteur est proposée et notre version d’essai reçoit pour la première fois une micro-hybridation. Il s’agit d’un alterno-démarreur renforcé épaulé par une batterie plus puissante qui soulage les efforts du moteur au démarrage. A noter que cette micro-hybridation est disponible exclusivement avec la boîte mécanique à 6 rapports. Peugeot fait confiance à son 3 cylindres suralimenté. Un moteur essence qui a fait ses preuves et qui réussit à passer les nouvelles normes WLTP sans trop de difficultés. La Mazda 2 rejette 120 g de C02/km contre 124 g de CO2/km pour la Peugeot 208, selon le même protocole. Dans les deux cas, les rivales ne sont pas soumises au malus écologique.

Le bilan à la pompe est meilleur pour la japonaise. Le 4 cylindres est moins vorace à l’usage avec une moyenne de 5,5 l/100 km relevé lors de notre essai en Grèce sur un parcours mixte et un relief plat contre 7,3 l/100 km pour la 208, moyenne relevée durant notre test de la nouvelle 208 sur les routes vallonées du Doubs. Ce bon score est du en partie à la présence d’une micro-hybridation.

A l’usage, aussi le 1.5 atmosphérique de la Mazda 2 se démarque. Il parvient à nous surprendre malgré son déficit de couple comparé au Puretech 100 de PSA (148 Nm contre 205 Nm). Ce bloc est vif à bas régime, onctueux et parfaitement épaulé par l’excellente boîte mécanique. Cette dernière est d’ailleurs un régal à utiliser avec un verrouillage ferme et une course réduite. L’agrément est donc au rendez-vous. L’économie d’usage aussi.

Le 3 cylindres de la 208 se défend en matière d’agrément général. Il a du punch, de bonnes reprises et des accélérations toniques. Mais les performances, au final, sont les mêmes puisqu’à l’exercice du 0 à 100 km/h, la 208 réalise 9,9 secondes contre 9,8 s pour la Mazda 2.

A la conduite, nous avons affaire à deux sacrées clientes. D’un côté la Peugeot 208 bénéficie de toute l’expertise de PSA en matière de châssis. La petite lionne est agile, confortable et incisive à l’approche d’un virage. La Mazda 2, son dada, c’est la polyvalence. Elle affiche un excellent niveau de confort et une insonorisation aux petits oignons qui rendent encore meilleurs les trajets sur autoroute. Sa position de conduite est excellente avec un volant implanté bien droit, un siège qui descend bas et une boîte de vitesses vraiment exceptionnelle (voir ci avant). Si bien qu’elle mériterait un moteur encore plus puissant.

Enfin, pour ce qui est du niveau de sécurité proposé par nos deux concurrentes, c’est une égalité. Les deux obtiennent la note de 4 étoiles au crash-test Euro N Cap avec quelques défauts à bord de la Peugeot 208 en version de base (il ne s’agit pas de la finition Allure) concernant la détection des piétons et des cyclistes ainsi que l’appuie-tête arrière. Pour sa part la Mazda 2, décroche un petit score pour le peu de dispositifs de sécurité active sur la version de base. Rassurez-vous les versions testées offrent un meilleur niveau de sécurité, leur dotation en équipement étant plus riche.

La Mazda 2 remporte le chapitre routier.