Jusqu’alors, la S80 était animée en diesel par deux moteurs : un 2.4 de 163 ch et le D5 de 183 ch. Le 2.0D qui arrive aujourd’hui va donc constituer l’entrée de gamme mais aussi représenter jusqu’à un tiers des ventes. Ce 2.0D est un moteur bien connu puisqu’il équipe aussi de nombreux modèles Ford et PSA car il a été élaboré conjointement par les deux groupes.

Essai - Volvo S80 2.0d : plumage sans ramage

Disposant d’une puissance de 136 ch et d’un couple de 320 Nm à 2 000 tr/min qui peut même atteindre près 350 Nm grâce à un overboost. Même si ce bloc est plutôt convaincant sur les autres modèles, celui-ci nous a semblé un peu juste sur la S80 en raison principalement de la masse à mouvoir. Avec 1 600 kg sur la balance, la S80 n’est pas énorme mais cela semble tout de même handicapant. Les reprises sont dans la moyenne basse du segment. A titre de comparaison, une Audi A6 2.0 TDI 140 ch est donnée pour 10,3 s et une Mercedes E200 CDI 9,9s. Même tendance en ce qui concerne la vitesse de pointe avec 200 km/h pour la Volvo contre 210 pour l’Audi et même 214 km/h pour la Mercedes Classe E. Autant dire que la Volvo est plus axée sur le confort que sur les performances.

Le comportement de la S80 est en adéquation avec le caractère du moteur c'est-à-dire largement plus orienté sur le confort. Si en conduite « de bon père de famille », la Volvo excelle avec un confort optimal tant au niveau des sièges que du compromis d’amortissement, la suédoise est moins à l’aise en conduite sportive où elle nous a gratifié de nombreux mouvements de caisse. Plus bizarrement, nous avons constaté des pertes d’adhérence au démarrage, un phénomène nouveau et absent sur les motorisations diesel plus puissantes.