Les débuts industriels de Peugeot sont marqués  par l’exploitation de moulins dans l’Est de la France, dans le Pays de Montbéliard (où se trouve Sochaux l'actuel site de production des Peugeot), afin de développer des activités de tissage, de filature et de meunerie. C’est la transformation de l’un de ces moulins en fonderie d’acier qui va faire changer d’orientation la famille Peugeot. Après avoir fermé la fonderie d’acier jugée peu rentable, les deux frères Peugeot (Jules et Émile) se lancent dans la fabrication de scies et de ressorts pour mécanismes d’horlogerie. Les outils, les moulins à café viendront plus tard…

L’histoire des automobiles Peugeot commence, quant à elle, par une scission familiale. C’est en effet Armand Peugeot (fils d’Émile) qui en se lançant corps et âme dans la création d’automobiles en 1895 (en travaillant au début avec Léon Serpollet puis Emile Levassor), se détourne du chemin industriel de la famille Peugeot et par la même occasion de son cousin Eugène (fils de Jules) qui ne croit pas aux véhicules à quatre roues. Ce dernier préfère continuer la fabrication d’outils, de moulins à café, de bicyclettes, etc.

Quelle Peugeot choisir ?

Armand poursuit seul et fonde la Société des Automobiles Peugeot, le 2 avril 1896 à Lille. Les deux cousins s’engagent à ne pas se concurrencer et Eugène s’interdit de construire des voitures automobiles. Pourtant à partir de 1905, la société d’Eugène ‘‘Les Fils de Peugeot Frères’’ née en 1891 (elle a pris la suite de Peugeot Frères, la société des origines) dans laquelle ses trois fils travaillent se mettent à produire des voiturettes sous la marque ‘‘Lion Peugeot’’. Des avenants au pacte de non-concurrence sont signés en 1906, mais coûtent très cher aux fils d’Eugène (ils ont pris la direction de l’affaire à la mort de leur père en 1907), qui doivent payer de grosses sommes pour pouvoir commercialiser leurs propres voitures. C’est en partie pour éviter les versements à l’oncle Armand que les fils d’Eugène fusionnent leur société avec celle d’Armand en 1910 (Société Anonyme des Cycles et de Automobiles Peugeot). Ils apportent dans le mariage, les cycles, les machines à coudre…  Armand meurt en 1915.  Jean-Pierre Peugeot (petit-fils d’Eugène) prend la direction des opérations. Une période de prospérité commence qui va s’achever en 1924, où les automobiles ne rapportant pas assez, la Société Anonyme des Cycles et de Automobiles Peugeot se fait prêter 10 millions par la société Les Fils de Peugeot Frères. Puis en 1926, les cycles Peugeot sont séparés de l’automobile déficitaire… 

 

La première automobile Peugeot est la Type 1. Il s’agit d’un tricycle conçu en partenariat avec Léon Serpollet et qui fonctionne à la vapeur.

Quelle Peugeot choisir ?

Mais Armand va délaisser rapidement la vapeur pour le moteur à explosion. Panhard et Levassor qui débutent la construction sous licence du moteur Daimler, se rapproche d’Armand Peugeot, qui va produire le châssis de la Type 2 (production : 4 exemplaires), sur lequel on montera le moteur Daimler. Viendront ensuite d’autres voitures, dont la Type 36 équipée d’un nouveau moteur monocylindre. Elle est aussi la première auto de la marque à être équipée d’un volant. La Type 56 (1903), qui obtient un succès dans le Critérium de la consommation avec une consommation qui s’établit à 5,3 l/100 km.

Type 69 (1904) dite Bébé, une auto populaire puisque construite à 400 exemplaires.

Type BP1 (1912) : une autre ‘‘Bébé’’ conçue par Ettore Bugatti , elle est produite à 3095 unités. Elle est la première auto au monde à disposer d’un moteur à quatre arbres à cames en tête et quatre soupapes par cylindre.

1915 : mort d’Armand. Jean-Pierre Peugeot prend les commandes.

Quadrilette  (Type 161) : produite de 1921 à 1922 et vendue à 3500 exemplaires, grâce à un tarif très attractif.

Mais c’est en 1929 que tout s’accélère pour Peugeot. L’arrivée de la 201, construite en de multiples carrosseries (berline 2 et 4 portes, cabriolet, coupé, camionnette…) et à plus de 140 000 exemplaires. Elle est la première Peugeot avec adoptant le zéro central,  mais aussi la première voiture à être dotée de roues avant indépendantes.

Quelle Peugeot choisir ?


Pendant et après la carrière de la 201, qui va être produite de 1929 à 1938, de nombreux modèles vont apparaître qui vont permettre à Peugeot de voler de succès en succès. Les voici en ordre chronologique.

301 : à partir de 1932. Comme la 201, elle existe en plusieurs carrosseries.

401 : 1934. À noter l’apparition du cabriolet Eclipse à toit escamotable. Un système qui sera repris plus tard sur la 402 Eclipse.

402 : 1935. Carrosserie aérodynamique en fuseau. Calandre en forme d’écu avec phares derrière la grille.

302 : 1936. Production limitée de 1936 à 1938 (25 000 exemplaires) pour cette auto dont la carrosserie sera reprise par la 402 légère.

202 : 1938. Cette petite 402 sera produite en plusieurs types de carrosseries, mais subira de plein fouet l’entrée en guerre de la France et sa production sera alors interrompue. C’est la concurrente de la Renault Juvaquatre.

Après les années de guerre, c’est l’arrivée de la 203 à l’architecture monocoque, qui va sortir Peugeot de la léthargie. La 203 est présentée en 1948, elle possède comme particularité d’avoir un moteur à soupapes inclinées en V. Elle va rester seule au catalogue du constructeur pendant de longues années.


Quelle Peugeot choisir ?

403 : 1955. C’est Pininfarina (c’est le début d’une longue et fructueuse collaboration) qui a dessiné la ligne de cette auto qui se verra déclinée en coupé, cabriolet, commerciale, break… Pour la première fois, la production annuelle d’une Peugeot dépasse les 100 000 exemplaires.

1960 : Suite au décès de Jean-Pierre, son père, Roland Peugeot est nommé Président.

404 : 1960. Pininfarina est à nouveau sollicité pour dessiner cette auto, dont la carrosserie coupé fait partie des plus belles réalisations de la marque de Sochaux.

204 : 1965. Première Peugeot à traction avant, elle dispose aussi de quatre roues indépendantes, des freins à disque à l’avant et un moteur à alliage léger et arbre à cames en tête.Avec la 204, Peugeot commence à vraiment se diversifier et élargir son offre.

1965 : Peugeot devient PSA.

1967 : François Gauthier est nommé Président, c’est le premier Président du groupe à ne pas appartenir à la famille Peugeot.

504 : 1968. Alors que la 404 continue sa carrière, Peugeot dévoile son nouveau fer de lance, la berline 504 qui existera également en coupé, cabriolet, break…

Quelle Peugeot choisir ?

304 : 1969. Voiture compacte, la 304 est disponible comme ses grandes sœurs 404 et 504 en de multiples carrosseries.

104 : 1972. Alors que Renault lance la R5, Peugeot créer aussi sa petite auto populaire avec la 104. Lancée en carrosserie cinq portes, elle se verra déclinée en version trois portes dés 1974. Une trois portes qui existera aussi en version sportive, comme la ZS lancée en 1976.

1974 : Peugeot prend le contrôle de Citroën, puis devient définitivement propriétaire de la marque aux chevrons en 1976.

604 : 1975. Le nouveau fer de lance de Peugeot sera produit pendant dix ans jusqu’en 1985. Il accueille sous son capot le célèbre V6 PRV.

305 : 1977.

505 : 1979.

205 : 1983. Elle est le “Sacré Numéro“ de Peugeot. Cette auto tire la marque vers le haut et sa déclinaison dynamique GTi va devenir l’une des références de la catégorie des petites sportives.En 1984, la Turbo 16 sort et Peugeot s’attaque alors, avec bonheur, au Championnat du Monde des Rallyes (deux titres en 1985 et 1986).

Quelle Peugeot choisir ?

309 : 1985.

405 : 1987.

605 : 1989.

106 : 1991. La mini-citadine est produite à Mulhouse.

306 : 1993.

806 : 1994. Grand monospace issu d’un projet commun avec le groupe Fiat.

Boxer : 1994.

406 : 1995.La berline familiale existe elle aussi, comme ses ancêtres 404 , 504, 405 en plusieurs carrosseries, dont la Coupé qui arrive en 1997 et dont le dessin signé par Pininfarina va séduire de nombreux automobilistes.

Expert : 1995.

Partner : 1996.

Quelle Peugeot choisir ?

206 : 1998. Cette petite auto va connaître un belle carrière jusqu’en 2012 en France (206+). Elle est déclinée en version coupé-cabriolet en 2000 sous le nom 206 CC.

607 : 2000. Dernière routière de la marque au lion. Elle est équipée en première mondiale d’un FAP.

307 : 2001.

807 : 2002.

407 : 2004.

107 : 2005. Partenariat avec Toyota (Aygo) et Citroën (C1). Produite en République Tchèque.

1007 : 2005. Mini-monospace à portes coulissantes.

207 : 2006.

Boxer : 2006.

308 : 2007. Première génération de la berline compacte 308.

Bipper : 2007.

Expert : 2007. Nouvelle génération de la camionnette de Peugeot.

4007 : 2007. Grand SUV sur base Mitsubishi Outlander.

Partner : 2008. Deuxième génération du ludospace.

3008 : 2009.

5008 : 2009.

RCZ :0.

iOn : 2010.

508 : 2011.

208 : 2012.

4008 : 2012. SUV conçu en partenariat avec Mitsubishi, sur la base de l’ASX.

2012 marque aussi une le début d’une période troublée pour le groupe PSA dont les finances sont dans le rouge à la fin du  millésime (baisse du chiffre d’affaires,  dépréciations d’actifs de plusieurs milliards). Le Groupe confirme son plan de réorganisation et sa volonté de fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois en 2014. PSA alors s’engage dans une discussion avec Dongfeng, son partenaire chinois sur le marché asiatique, tandis que GM, avec lequel il avait conclu une alliance, se décide à se désengager du groupe PSA en vendant les 7% d'actions PSA qu’il possédait.

2008 : 2013. Petit SUV, rival des Renault Captur et Nissan Juke.

308 : 2013. Nouvelle génération de la berline compacte...

2014 : le mois de mars est marqué par deux annonces, la poursuite du partenariat technique avec Toyota qui donne naissance à la nouvelle génération  de mini-citadine qui s’appelle désormais 108, mais aussi, et surtout par la signature d’un partenariat stratégique avec Dongfeng.

Le mercredi 26 mars en fin d'après-midi, à l'Élysée, en présence du président chinois, Xi Jiping. PSA signe l’accord qui valide l’entrée du constructeur chinois, mais aussi de l’état français, dans le capital du Groupe français. Désormais, trois actionnaires détiennent  chacun, 14 % du groupe : la famille Peugeot, Donfgeng et l’État français.

Une nouvelle aventure commence…