Le Koleos dispose de trois motorisations toutes couplées à des boîtes de vitesses manuelles ou automatiques à 6 rapports. En essence, on trouve le moteur 4 cylindres 2.5 litres 16 soupapes de 170 ch (126 kW) en provenance de chez Nissan (TR25) qui équipe notamment le X-Trail. Les 126 kW (170 ch) sont obtenus à 6 000 tr/mn et le couple de 226 Nm à 4 400 tr/mn.

Il offre un agrément de conduite et des prestations acoustiques correctes, sans réel plus. Les accélérations sont bonnes pour un véhicule annoncé à 1.622 kg, avec un 0 à 100 km/h franchi en 9,3 secondes. La déception vient surtout de la boîte de vitesses manuelle trop longue pour assurer des relances dignes de ce nom sans devoir tomber un ou deux rapports. Une transmission à variation continue (CVT) est également disponible sur certains marchés. Avec la bvm6 et les 4 roues motrices, la consommation annoncée est de 9,9 litres/100 km en cycle mixte (158 g de CO2 / km). Sur notre essai, la consommation a oscillé entre 12 litres en conduite normale et plus de 14 litres le pied droit lourd.

La récente motorisation diesel 2.0 dCi Euro 4 est déclinée ici en deux niveaux de puissance, 110 kW (150 ch) et 127 kW (175 ch), dans les deux cas avec filtre à particules à régénération périodique sans additif en série. Le « petit » dont les 150 ch sont atteint à 3 750 tr/mn affiche un couple de 320 Nm disponible dès 2 000 tr/m. Avec la transmission manuelle à 6 rapports, la consommation du Renault Koleos 2.0 dCi 150 est homologuée à 7,2 l/100 km en version 4x2 et 7,4 l/100 km en version 4x4, correspondant à un niveau d’émissions de respectivement 191 et 194 g de CO2/km. C’est bien pour un SUV de cette puissance, mais la hausse est sensible par rapport à une berline Laguna équipé de la même mécanique. Ce moteur est également disponible avec une boîte de vitesses automatiques à 6 rapports de dernière génération (AJ8 et AJ0 en version 4x2) développée dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan. Dans cette configuration, la consommation atteint 8.3 l/100 km en cycle mixte, soit des émissions de CO2 de 221 g/km.

Si nous n’avons pas essayé le Koleos avec le dCi 150, on ne doute pas que l’agrément soit au rendez-vous dans la mesure où il se montre à la hauteur sur des modèles bien plus lourds comme l’Espace. Nous avons en revanche effectué plusieurs centaines de kilomètres avec la version 127 kW (175 ch). Les 360 Nm atteints à 2000 tours assure une aisance de tous les instants. Il reste suffisamment de couple à bas régime (200 Nm avant 1200 tr/mn) et une belle élasticité de la mécanique pour aborder des zones de franchissement à basse vitesse sans risquer de caler à la première difficulté. Toutefois si on descend aux alentours de 1000 tours, il devient nécessaire de jouer avec l’embrayage- que l’on espère renforcé contrairement à celui du feu RX4.

Ce moteur distille ici encore un bel agrément d’utilisation au regard de sa cylindrée, souple, brillant et discret. Accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports, le Renault Koleos 2.0 dCI 175 affiche une consommation de 7,7 l/100 km avec des émissions de CO2 de à 209 g/km. C’est beaucoup moins bien sur le papier que la plus sobre des SUV de cette puissance, le BMW X3 2.0d. Et à peine moins bien en pratique. Nous avons atteint en moyenne réelle les 10 litres, à rythme majoritairement élevé.