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2. Paris : la voiture interdite dans 10 ans ?

La maire sortante Anne Hidalgo est en tête (26 %) des intentions de vote pour le premier tour des municipales à Paris, selon un sondage Ipsos Sopra-Stéria France Bleu Paris / France Info du 10 mars. Derrière la candidate PS, Rachida Dati est donnée à 23 %, Agnès Buzyn (LREM) à 19 %. Ensuite, on retrouve le Vert David Belliard, Cédric Villani (ex-LREM, sans étiquette aujourd'hui), l'Insoumise Danielle Simonnet, Serge Federbusch (RN)… Compte tenu des futures alliances à prévoir, même si rien n'est fait, Anne Hidalgo apparaît en ballottage favorable pour embrayer sur un second mandat.

Paris

Qu'est-ce qui sépare Anne Hidalgo de ses deux principales rivales - Rachida Dati et Agnès Buzyn - à la mairie de Paris ? C'est bien simple, seule la maire sortante s'est clairement prononcée sur la fin des véhicules thermiques dans la capitale !

Comme elle l'a elle-même tweeté le 11 mars, "l'idée est d'aller vers une ville où seuls ceux qui ne peuvent se passer de la voiture individuelle l'utilise (sic), comme les commerçants, les séniors et les personnes en situation de handicap"… Et peut-être même aussi la maire de Paris, si elle-même est réélue comme cela semble bien parti (nos différentes enquêtes sur le sujet à retrouver en bas de page) ?

Une politique clairement anti-voiture chez Hidalgo

Avec l'interdiction du 100 % thermique en 2030

Ce sera dès 2024 pour les Diesel et 2030 pour les essence, a annoncé Anne Hidalgo bien avant cette campagne. Il n'y a pas que les voitures et les plus gros gabarits qui sont concernés, les deux roues le sont aussi. À croire la candidate PS, Paris comptera ainsi "100 % de véhicules propres" dans dix ans. Autrement dit, seuls les véhicules électriques et hybrides - pas vraiment propres - y seront encore acceptés.

Les principales propositions à

- Marseille et

- Lyon

Ce qu'en disent ses adversaires. "Une politique anti-voiture n'est pas une politique de déplacement", rétorque à cela la candidate LR Rachida Dati, pour laquelle il n'est pas non plus "raisonnable de promettre du zéro voiture et du '100 % vélo'" dans une capitale économique de plus de deux millions d'habitants. "Les rues de Paris sont devenues une zone de lutte où chacun s’affronte et s’oppose : le vélo contre la voiture, le piéton contre la trottinette", dénonce encore la maire du 7ème, qui entend y "remettre de l'ordre".

Agnès Buzyn, la candidate LREM, fustige elle aussi la politique anti-bagnole d'Anne Hidalgo : "La mairie actuelle semble croire que les automobilistes prennent la voiture par plaisir et que la multiplication des bouchons les fera renoncer. Le résultat, c’est que Paris reste une des villes les plus polluées de France et que la circulation est devenue très difficile, quel que soit le mode de transport choisi."

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Avec la disparition de la moitié des places de stationnement

"Nous supprimerons une place de parking en surface sur deux", annonce Anne Hidalgo dans son programme, ce qui représente environ 60 000 places de stationnement en moins. Son objectif : faire de nouvelles pistes cyclables, élargir les trottoirs, planter des arbres.

Ce qu'en disent ses adversaires. C'est presque tout le contraire qui est annoncé chez ses rivales ! Rachida Dati veut carrément lancer sur le sujet "un moratoire sur la suppression" des places en voirie. Quant à Agnès Buzyn, elle veut surtout "guider plus efficacement", via des applications mobiles et le croisement des données, les conducteurs vers des places de stationnement disponibles, afin de fluidifier la circulation.

Qu'en est-il des tarifs de stationnement et de leur contrôle par des sociétés privées ? Aucune n'en parle dans son programme écrit. À n’en pas douter, la politique actuelle va donc perdurer quelle que soit celle qui sera sacrée le 22 mars.

Enfin, il y a un point sur lequel elles se rejoignent toutes, c'est sur les cars de tourisme. Elles n'en veulent plus intra-muros !

Avec la transformation du périphérique en boulevard classique dès 2024

Anne Hidalgo souhaite en effet faire du périphérique parisien un boulevard urbain tout ce qu'il y a de plus classique. Limité à 50 km/h, arboré, aménagé de feux tricolores et de passages piétons afin de permettre sa traversée par les piétons, il comptera aussi une voie "réservée aux transports en commun, au covoiturage, aux véhicules propres et transportant des personnes à mobilité réduite".

Ce qu'en disent ses adversaires. Cela n'a "aucun sens" pour Rachida Dati qui entend bien conserver au périph "sa fonction de transit". L'ancienne ministre de la Justice se dit en revanche prête à réfléchir "à l’expérimentation d’une voie réservée pour des navettes express, le covoiturage, les taxis et les véhicules propres".

Rien de particulier concernant ce boulevard périphérique n'est à signaler dans le programme mis en ligne par Agnès Buzyn.

Avec une piétonnisation plus importante, même si Buzyn la rejoint sur ce point

Anne Hidalgo, c'est aussi la seule à prévoir la piétonnisation de "tout le centre de Paris", en plus d'aires piétonnes "dans tous les quartiers", et l'interdiction de circuler devant les écoles aux heures d’entrée et de sortie de classes.

Ce qu'en disent ses adversaires. Une piétonnisation fortement contestée par Rachida Dati qui y voit "la mort des centres historiques". Pour elle, la priorité doit être également donnée aux piétons, mais "sans piétonniser".

Si Agnès Buzyn ne semble pas vouloir aller aussi loin qu'Anne Hidalgo, la piétonnisation fait bien partie de son projet. Elle appelle cela "des rues-jardins", qui seraient réservées aux piétons et aux cyclistes. Elle compte en créer "dans chaque quartier", ce qui en ferait au moins 240.

Trois points de convergence : l'électrique, les caméras et la police

Anne Hidalgo (PS), Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM) se rejoignent malgré tout sur plusieurs points, liés à la vie des automobilistes à Paris.

  • Toutes entendent par exemple soutenir la filière électrique, "notamment des deux roues" chez la première et la troisième. Cette dernière promet même une "prime à la conversion jusqu’à 2 000 euros" en ce qui les concerne. Pour ces véhicules électriques, des efforts devront être faits sur les tarifs dans les parkings souterrains, convoite la seconde, ce qui nécessite tout de même qu'elle se mette d'accord avec les actuels concessionnaires de ces infrastructures.
  • Toutes veulent plus de caméras de vidéoprotection. Du côté d'Anne Hidalgo, on sait juste qu'elle souhaite renforcer la vidéoverbalisation qu'elle juge "efficace pour protéger les aménagements cyclables". Rachida Dati veut tripler les caméras - "de 1360, elles passeront à 4 000 au cours de la mandature" -, tandis qu'Agnès Buzyn espère les quadrupler.
  • Toutes veulent s'appuyer sur une police municipale, qui serait armée chez les candidates LR et LREM. Une police de 5 000 agents pour Anne Hidalgo et Agnès Buzyn, de 3 400 pour Rachida Dati. Parmi ses missions, il y aurait naturellement le contrôle des infractions au Code de la route, notamment celles liées aux restrictions de circulation qui s'imposent dans une Zone à Faibles Émissions (ZFE) comme c'est le cas à Paris : seuls les véhicules équipés des bonnes vignettes Crit'Air ont droit d'entrée. C'est d'ailleurs un contrôle en voie d'être automatisé, via les caméras de vidéosurveillance, que ces nouveaux policiers municipaux auraient à gérer…
  • Anne Hidalgo et Agnès Buzyn, en s'appuyant sur ces policiers municipaux, annoncent également l'arrivée des nouveaux radars "acoustiques", pour l'une, "sonores", pour l'autre, afin de verbaliser les voitures et les deux roues trop bruyants. Quant aux radars de vitesse classiques, ils sont eux aussi cités… par la seule Anne Hidalgo ! La maire actuelle souhaite en effet voir leur nombre augmenter.

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