56 - Morbihan : une communication tous azimuts

Les axes dangereux

La majeure partie des accidents ont plutôt lieu sur la moitié sud du département, en frange côtière, et sur certains axes secondaires plus spécifiques, fréquentés par les 18-24 ans. Il s'agit des routes nationales et départementales 767, 768, 769, 780, 781 et 101.

Les statistiques locales

Le bilan 2000 est assez contrasté. En effet, le nombre d'accidents corporels et de tués a diminué ; en revanche, celui des blessés a augmenté.

Cette baisse des accidents mortels est encore plus significative lorsque l'on compare ces chiffres avec la moyenne des années 1995-1999, car on remarque une chute de la mortalité de 16 %.0

Cette amélioration se retrouve également sur les quatre premiers mois de l'année, où la gendarmerie a constaté une diminution de 22 % du nombre d'accidents, de 40 % du nombre de tués et de 33 % de celui des blessés, par rapport à la même période l'an dernier.

Même si les chiffres de la mortalité s'améliorent, il n'en reste pas moins que les piétons payent, sur les cinq dernières années, un très lourd tribut, puisqu'ils représentent 16,5 % des tués.

Situation identique, voire pire pour les conducteurs locaux, qui constituent la majeure partie des tués (81,3 %). Des accidents mortels qui ont lieu, pour leur grande majorité, à la campagne plutôt qu'à la ville (83,8 % , contre 16,3 % ).

La politique de médiatisation

Pas de tabous dans ce département, où l'on communique facilement l'emplacement des radars dans la presse.

Le groupement de gendarmerie indique, en effet, chaque mois à la station de radio Skyrock, les lieux et jours de contrôles, ainsi qu'un créneau horaire précis, relatif à quatre ou cinq opérations. Lors des grands week-ends et en période estivale, la gendarmerie diffuse, en outre, dans la presse, des informations sur l'accidentologie et les services mis en place. À l'issue de ces contrôles, leurs résultats sont également communiqués.

Par ailleurs, ces vérifications sont accompagnées d'actions dans le milieu scolaire et d'une plus grande sensibilisation aux risques de la vitesse lors des grands départs. À cette occasion, les automobilistes en infraction participent à des ateliers, en remplacement de l'amende (contrôle de la vue et des réflexes, informations sur la ceinture de sécurité, la vitesse et l'alcool, passage en voiture-tonneau et simulation de choc).

Même si l'accidentologie est en baisse depuis la médiatisation de l'emplacement des radars, le préfet estime qu'"il est difficile d'accorder, à cette seule communication, ces résultats encourageants, qui doivent être, selon [lui], plutôt attribués au renforcement de la présence des forces de l'ordre au bord des routes, puisqu'on constate fréquemment que l'automobiliste prévenu de la présence d'un radar accélère après l'avoir franchi" !