5. Sur route : la Fiesta surpasse les Clio et 208

Parmi les 16 adversaires en lisse aujourd’hui, beaucoup sont issus du même groupe et partagent des mécaniques, des transmissions et des équipements de sécurité. En conséquence les différences sont souvent infimes d’un modèle à l’autre.

La Ford Fiesta se place en tête de ce grand match grâce à son homogénéité globale. La citadine à l’Ovale s’illustre principalement par son très haut bon niveau de sécurité et ses nombreuses aides à la conduite. Elle est l’une des rares à proposer un régulateur de vitesse adaptatif et un système d’aide au maintien dans la voie avec en plus une caméra de recul ainsi qu’une aide au stationnement. Il faut ajouter à cela un groupe motopropulseur qui figure parmi les meilleurs du marché. En effet, le 3 cylindres 1.0 Ecoboost de 100 ch combine habilement agrément de conduite, consommations raisonnables (5,9 l/100 km) et taux de CO2 maîtrisés (110 g). Enfin cerise sur le gâteau, la Fiesta offre un châssis abouti et ultra-polyvalent. La citadine de Ford est agile en ville notamment grâce à son rayon de braquage réduit (10,05 m) et son poids contenu et diablement facile à mener sur les axes secondaires. L’amortissement est aussi de grande qualité et la tenue de route irréprochable dès que l’asphalte sillonne.

Sur la seconde marche du podium, on retrouve un modèle issu du groupe Volkswagen : la Seat Ibiza. L’ibère propose à ses clients autant d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité active que la Volkswagen Polo, sa cousine technique, pour le même prix. À la différence, elle offre un niveau de puissance supérieur ! En effet l’Ibiza a droit ici à la version 115 ch du 3 cylindres 1.0 TSi. Un moteur plein de vie qui propulse la petite tonne de l’Ibiza sans jamais montrer signe de fatigue. Comme tous les 3 cylindres il a tendance à se montrer vorace et un poil bruyant dans les tours mais en conduite normale vous dépasserez rarement les 6,0 l/100 km. Le réglage du châssis est orienté confort sans pour autant se départir d’une pointe de dynamisme. Une belle réussite qui au regard des prix en offre plus que bon nombre de concurrentes.

Sur la troisième marche du podium voici une surprise. La Mazda 2. La citadine japonaise fait bien dans tous les domaines notés dans notre maxi comparatif. Elle est agile, légère (1025 kg), braque court et offre un réel plaisir de conduite et un niveau de sécurité très poussé avec notamment le maintien dans la voie et la détection des piétons. Sous son capot, le 4 cylindres atmosphérique de 90 ch offre des prestations de haute volée pour une voiture de ce gabarit. Il est brillamment épaulé par une boîte de vitesses mécaniques à 6 rapports à faibles débattements qui est très plaisante à utiliser. On retrouve aussi à bord le meilleur silence de fonctionnement de ce comparatif.

Si aucun modèle français n’est parvenu à atteindre ce podium cela ne signifie pas qu’elles ne son pas compétentes. Bien au contraire puisque la Peugeot 208 et la Renault Clio 5 se placent en très sérieux outsiders. La Peugeot 208 est une voiture bien née mais elle doit ce classement décevant pour ses « seulement » 4 étoiles au crash-test Euro N Cap et son ergonomie passable. En effet, par la présence du i-cockpit, il est toujours impossible d’obtenir une vue dégagée sur l’instrumentation. Sur tous les autres thèmes (conduite, confort, moteur/boîte), la petite Lionne est une vraie star et peut-être même la plus dynamique du plateau ! Juste en dessous, on retrouve la nouvelle Clio. La citadine la plus vendue en France n’usurpe pas son rang. Elle est premièrement la plus sûre du marché tant au niveau de la sécurité active que passive. Ensuite, cette 5e génération s’illustre par d’énormes gains en matière de confort et d’insonorisation. Le châssis est une réussite. En revanche pour la motorisation 0.9 TCe 100 n’est pas celle qui lui sied le mieux. Ce 3 cylindres est trop bruyant dans les phases d’accélération et surtout se montre glouton à la pompe avec une moyenne de 7,1 l/100 km relevée durant notre test. Privilégiez le 4 cylindres, 1.3 Tce 130.

L’autre surprise de ce classement c’est l’arrivée en haut de tableau de la nouvelle Corsa. Elle fait d’ailleurs partie de nos coups de cœur puisqu’elle reprend toutes les qualités de la 208 sans ses défauts. Ainsi vous aurez pour un tarif moins salé, un contenu d’aides à la conduite très proche, un 3 cylindres Puretech rageur et un châssis aux petits oignons ici réglé confort. Surtout vous aurez sous les mains un volant de taille normale qui permet d’avoir une vue dégagée sur les compteurs.

La Volkswagen Polo arrive à la 7e place de ce classement en raison de sa dotation d’aides à la conduite réduite compte tenu du prix affiché. Hormis ce détail purement pécunier, la fourmi est vraisemblablement la plus technologique du marché des citadines et un modèle aux prestations routières irréprochables. Juste derrière elle, la Hyundai i20. Elle est en quelque sorte son pendant coréen. Autrement dit une voiture sobre pas forcément « funky » à conduire mais redoutablement homogène. Vient ensuite la Citroën C3, sans aucun doute la plus confortable du marché et absolument pas ridicule. La française est une réussite subit ce mauvais classement pour ses 4 étoiles au crash test et une consommation moyenne importante.

Malgré son grand âge la Skoda Fabia parvient à se hisser à une honorable 10e place. La tchèque qui n’a pas encore eu droit aux faveurs de la plateforme MQB du groupe Volkswagen est en effet plus lourde d’une centaine de kilos par rapport à la concurrence ce qui engendre une consommation moyenne importante (7l/100 km) relevée durant notre essai. Elle est talonnée par la Kia Rio, une citadine au très bon niveau d’équipements d’aides à la conduite. La coréenne est aussi plus lourde, moins bien amortie et sa direction est trop aseptisée. En dehors de ces griefs, elle reste un modèle intéressant. Elle est suivie par la Nissan Micra, qui partage ses dessous avec l’ancienne Renault Clio, ce qui en fait une voiture « datée » face à la concurrence. Toutefois la japonaise s’illustre par son très bon niveau de sécurité active. La Suzuki Swift fait pourtant partie de nos chouchoutes se retrouve ici pénalisée par son insonorisation médiocre et ses 3 petites étoiles au crash-test Euro N Cap. En dehors, la japonaise est un kart à conduire. Elle est la plus légère du plateau, seulement 875 kg, et offre un comportement routier très plaisant. Vraiment dommage.

La Toyota Yaris est l’une des rares citadines testées ici à être produite en France et aussi l’une des rares à proposer une motorisation full hybride. Cette technologie permet à la japonaise d’offrir des consommations très basses en ville, c’est indéniable. En usage urbain, nous avons relevé une consommation moyenne de 4 l/100 km. En revanche le manque de coffre de la motorisation thermique (1.5) qui l’accompagne oblige la transmission CVT à s’égosiller quand le besoin de puissance se fait sentir. Cela induit des montées en régime importantes, donc une consommation moyenne plus importante. Ainsi nous avons atteint 6, 4 l/100 km durant ce comparatif en utilisation mixte. La Honda Jazz subit le même sort. La boîte CVT entrave l’agrément du petit moteur 1.3 i-Vtec par ses montées en régime intempestives. La nippone est aussi plutôt mal insonorisée pour la catégorie malgré son bon niveau de sécurité.

En queue de peloton, on retrouve la voiture la moins chère de sa catégorie : la Dacia Sandero. La roumaine aux gènes français n’est pas une mauvaise voiture pour autant, toutefois son niveau de sécurité et d’aides à la conduite est moins élevé que la concurrence (4 étoiles). Sa motorisation, un 3 cylindres 0.9, la même que celle de la Clio 5, affiche les mêmes défauts. Un manque de peps, des reprises faiblardes et une consommation excessive (6,9 l/100 km). Enfin son châssis, n’est pas le plus affûté du marché notamment avec une direction lourde, mais il n’a rien de low-cost pour autant !