92 - Hauts-de-Seine : les piétons, principales victimes de la route

Les axes dangereux

La préfecture n'a pas souhaité nous indiquer clairement les axes les plus dangereux du département ; néanmoins, il semble bien que toutes les routes importantes qui traversent des agglomérations soient à surveiller. Il en est de même des quais de Seine.

Les statistiques locales

L'année 2000 a été bonne en matière de sécurité routière, car tous les indicateurs sont en diminution et parfois de façon importante. C'est le cas, par exemple, du nombre d'accidents corporels et de morts. Cette amélioration de la situation est également sensible si l'on compare les données de l'année 2000 avec la moyenne des années 1995-1999, car on constate une baisse de la mortalité de 9,1 % . Malgré tout, les piétons et motards restent les principales victimes des accidents de la route, en représentant respectivement 42,7 % et 24 % des tués ces cinq dernières années. Les Hauts-de-Seine sont donc le département de France où la part des piétons impliqués dans les accidents mortels est la plus importante. Pour une fois, les automobilistes ne sont pas les principales victimes, en revanche, ce sont les conducteurs locaux qui sont les plus touchés, ils représentent 64,3 % des tués. Ces chiffres trouvent leur explication dans le caractère urbain de ce département, qui compte de nombreuses agglomérations importantes comme Boulogne-Billancourt, Suresnes ou Issy-les-Moulineaux. Il n'est donc pas étonnant de constater que la ville est, pour une fois, plus meurtrière que la campagne, en concentrant 76,2 % des victimes d'accidents mortels. Les villes de ce département sont les plus meurtrières de l'Hexagone, après Paris.

La politique de médiatisation

Pas de communication des emplacements des radars par voie de presse dans ce département. Pour justifier cette décision, les autorités compétentes nous ont indiqué deux raisons : premièrement, les responsables locaux estiment qu'il y a, selon eux, suffisamment de panneaux pour faire comprendre aux conducteurs que la vitesse est limitée. Deuxièmement, le département s'étant doté de radars lasers, il est inutile de communiquer sur ce genre de sujet. Parmi les opérations de sensibilisation déjà effectuées, les autorités ont décidé de réaliser des "contrôles pédagogiques". Les conducteurs qui roulaient en excès de vitesse étaient arrêtés, mais au lieu de recevoir la traditionnelle amende, ils avaient droit à un entretien avec un membre des forces de l'ordre sur le thème de la sécurité routière.