33 - Gironde : 300 silhouettes au bord des routes

Les axes dangereux

Beaucoup d'axes sont considérés à risque par la préfecture. Ainsi, au niveau des nationales, on peut citer les RN 89, 113, 137, 215 et 10. En ce qui concerne le réseau départemental, les RD 670, 936, 906, 213, et 932 doivent également vous inspirer une méfiance toute particulière.

Les statistiques locales

La politique choisie par le département en matière de communication est apparemment payante. En effet, sur l'année 2000, tous les indicateurs de l'accidentologie sont en diminution.

Quand on compare les chiffres de cette année avec la moyenne des années 1995-1999, on remarque également une baisse de 3,4 %.0

Enfin, même si la présence de Bordeaux se traduit par un nombre d'accidents relativement élevé (3 364), il n'en reste pas moins que la campagne est largement plus meurtrière que la cité girondine, avec 68,8 % des tués. L'impact touristique ne semble jouer que de façon très modeste, car les usagers locaux représentent 75,7 % des victimes d'accidents mortels sur ce département.

La politique de médiatisation

La préfecture ne souhaite pas communiquer dans la presse les emplacements des radars. En revanche, les autorités ont décidé de sensibiliser les automobilistes, en plaçant sur le bord des routes les plus dangereuses, des silhouettes noires, symbolisant les personnes qui s'y sont tuées.

Pour mettre en place cette opération, la préfecture s'est fondée sur les statistiques des six dernières années. L'opération a été testée sur certaines nationales, avant d'être étendue sur les départementales. Au total, c'est près de 300 figurines qui ont été installées, le tout accompagné de panneaux indiquant le nombre global de morts sur chaque route.

Pour connaître la réaction publique face à cette opération, la préfecture a confié au CNRS la réalisation d'un sondage auprès de 700 personnes et, apparemment, les résultats sont probants.

À côté de cette opération marquante, les autorités utilisent comme moyen de diffusion, la distribution de tracts. Ces prospectus ont également pour objectif d'interpeller la population, puisqu'ils sont composés d'une photographie d'accident ayant pour titre : "Assez !”